À LA UNE
Galop Informations , Septembre 83 , Gérard de Chevigny
Week-End , juin 78 , Michel Bouchet
« Prendre un cheval , le dresser , lui apprendre son métier et le voir progressivement s ’ épanouir est évidemment ce qu ’ il y a de plus prenant dans cette profession . Mais il ne faut pas oublier non plus les déceptions et les coups durs inhérents au métier . J ’ ai la grande chance d ’ entraîner des chevaux que je connais parfaitement pour les avoir montés souvent à l ’ entraînement et en course . J ’ ai eu aussi , chance encore plus grande , le bonheur de côtoyer un homme de cheval dans toute l ’ acceptation du terme . André Adèle m ’ a appris tout ce que je sais mais surtout une certaine philosophie du métier que lui avait donnée sa grande expérience . » Michel Bouchet , né et élevé à Chantilly , avait conclu son article par ces mots : « Comme son maître , ses chevaux restent longtemps dehors et ils travaillent out en douceur , en confiance , et ils ont l ’ air heureux . »
« Je persiste à penser que les courses américaines sont un objectif tout à fait à notre portée . (…) Cela fait mal à l ’ orgueil de voir débarquer dans nos « petits » Groupes 3 des concurrents anglais manifestement catalogués dans les deuxièmes zones chez eux ; c ’ est que , tout bons connaisseurs et juges qu ’ ils sont , les professionnels britanniques ne tiennent pas en bien haute estime le niveau de notre compétition ! Cela est grave . Au lieu de se lamenter sur cette fausse réputation , la seule réponse pour les Français offensés de la sorte consiste à aller affronter les Anglais chez eux . Alec Head et François Boutin le font ; il n ’ est d ’ année où ils n ’ aient de partants dans le Derby , les Guinées ou à Ascot . Ils courent le risque d ’ être battus … sans lequel on ne gagne jamais . »
« Le Français , viscéralement , n ’ aime ni la compétition , ni son verdict , c ’ est-à-dire la sélection . »
« Notre métier est presque totalement maîtrisé quand on parvient à mesurer , au mètre près , les capacités de résistance de chaque cheval . »
« Je ne cherche pas la complication . »
« Les courses , ce n ’ est pas la sécurité sociale . »
« S ’ il advient un jour que mes concurrents abdiquent en cascade sur le simple constat : « il y a un Fabre , inutile de courir », alors je serai en mesure d ’ évaluer ma réussite ! La réussite en France , c ’ est ça . Ici , l ’ important pour réussir , c ’ est qu ’ il y ait du gens qui disent du bien de vous . Ou vous redouter ; c ’ est la même chose . Je ne fais pas le papier avant de déclarer partant . Ou si peu … Ce sont mes chevaux qui décident de courir . »
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