L'ère Fabre N°1 Octobre 2024 | A la une

Témoignage

Christiane Head a elle aussi poursuivi sa carrière en parallèle de celle d’André Fabre, puisqu’elle a pris la suite de son père en 1978, la même année que l’installation de son rival à Chantilly.

« André ne se mélange pas, c’est dans sa nature, mais c’est le meilleur entraîneur qu’on ait eu depuis des décennies. La façon dont il perçoit ses chevaux, les entraîne, la manière dont il court et qu’il gagne, c’est un entraîneur formidable. Quand j’ai commencé à entraîner en 1977, avenue de Chartres (à Chantilly), Papa avait tous ses chevaux de l’autre côté pour Wertheimer, et André habitait un petit appartement derrière ma maison, sur la grande avenue, avec Elisabeth. Il louait 10 ou 15 boxes. Il a une culture cheval extraordinaire. Pour moi, c’est un vrai homme de cheval. Quand il voit un cheval, il le perçoit. C’est ça, un bon entraîneur : quelqu’un qui cerne parfaitement son cheval et s’adapte à lui. Pas l’inverse. Ce n’est pas le cheval qui s’adapte. »