1. Ce serait une bonne chose de les avoir au départ. Cette année est exceptionnelle et on ne peut pas se baser sur cet exemple, mais pourquoi se priver de bons chevaux au départ d’une grande course ? Avouez qu’une affiche avec Calandagan, Goliath -même si lui n’aurait finalement pas pu courir- et même Irésine aurait belle allure ! L’Arc n’est pas plus une course de sélection que les King George ou que les International Stakes dans lesquels City of Troy et Calandagan ont offert le plus beau spectacle de l’année. Et s’il faut éliminer, alors que les chevaux entiers soient prioritaires.
2. Le problème n’est pas le programme, mais les entraîneurs. Où sont les chevaux ? Je veux bien que les parcours de 1 000 mètres ne soient pas conçus pour nos poulains mais on dirait bien que les 2 000 mètres non plus puisqu’il y a quatre engagés entraînés en France parmi les 43 entrées du Critérium de Saint-Cloud.
3. Un effort a été fait et on le voit notamment à Auteuil. C’est tout de même un faux problème, selon moi. Il existe des paris intéressants sur les courses à peu de partants et on ne fait pas assez d’efforts pour les promouvoir et optimiser leur positionnement en les proposant sur des courses à 9 ou 10 partants.
4. Dans le nouveau Longchamp, le jour de l’Arc, il faut choisir : le rond ou la piste ! Si vous voulez, comme moi, voir les chevaux tourner et les voir entrer en piste des tribunes, armez-vous de courage. Et attention aux chutes à l’arrivée des escalators. Je serai donc côté piste pour ne rien rater de la partie la plus intéressante du spectacle. Et n’oubliez pas de prendre vos jumelles : c’est absolument nécessaire, à Longchamp.
1. Personnellement, je comprends qu’on puisse le vouloir, mais il me semble que ce serait une hérésie. C’est une course qui a une valeur de sélection, d’élevage. Un cheval hongre a un énorme avantage : il pourra courir beaucoup plus longtemps, parce qu’il est moins lourd, il prend moins de caractère. Quand on a un bon 3 ans, le voir se faire battre par un cheval qui avait un défaut et possède désormais, si j’ose dire, un avantage, je trouve ça dommage. Ou alors, il faut admettre que l’Arc n’est plus une course de sélection.
2. Ce n’est pas en augmentant les allocations dans les courses de 2 ans qu’on rendra les chevaux plus précoces. Ce sont leurs origines, la façon dont ils ont été élevés et entraînés qui en feront des poulains précoces. Si un poulain précoce reste trop longtemps au pré-entraînement, où il perdra du temps, il devient impossible de rattraper le temps perdu. En somme, c’est aux éleveurs et aux propriétaires de décider. S’ils envoient leurs poulains à l’entraînement avant le froid, quitte à les laisser tranquilles en hiver, s’ils ont déjà travaillé, s’ils ont déjà accéléré, ils seront prêts plus vite quelques mois plus tard. Ils vont avoir un coup d’avance sur les autres.
3. La solution évidente, c’est de limiter le nombre de pensionnaires par entraîneur, comme en Asie, mais ce n’est pas du tout notre culture. Et puis, il y a la peur du handicapeur, qui génère des situations extravagantes. Il me semble qu’il serait plus efficace d’établir des règles communes claires pour fixer les valeurs. Les grandes écuries n’ont pas non plus à disputer des petits handicaps pour faire gagner leurs chevaux et priver des structures plus modestes de succès. On peut comprendre qu’un entraîneur veuille soigner ses statistiques, mais il faut savoir ce qu’on veut.
4. Je ne suis plus entraîneur depuis deux ans mais je n’ai vu qu’une seule édition dans des conditions normales car j’ai d’abord été consultant sur Equidia. Il y a beaucoup de monde et si vous avez la chance d’être accueillis dans une loge, ce qui peut m’arriver, c’est quand même le meilleur endroit qu’on puisse trouver. Il y a de la place à Longchamp, beaucoup d’endroits différents pour s’en sortir, si on connaît bien le champ de course. Quand on a couru l’arc à Chantilly, c’était un vrai problème ! On était les uns sur les autres. Mais c’est une superbe course, c’est pour ça qu’il ne faut pas qu’on la gâche avec des hongres.