Entretien avec François Hallopé sur l'univers des courses hippiques en septembre 1990 | Page 55

À LA UNE
Week-end , septembre 1990 , François Hallopé
« Je reconnais que je n ’ ai pas une vision très conviviale de la vie , car je pense que dans ce métier , on réussit tout seul contre les autres . »
« Quand je me suis installé , je n ’ avais aucun a priori et j ’ ai joué le jeu avec l ’ ensemble des journalistes . Mais je me suis vite rendu compte que mes propos étaient ou inventés , ou déformés , ou mal interprétés . Parler la langue de bois ne m ’ intéresse pas et je ne suis pas cynique . J ’ ai donc décidé de couper les ponts . »
« Patrick Biancone a longtemps cru que , dans un métier comme le nôtre , il fallait absolument jouer la carte médiatique . Qui , parmi les médias , l ’ a aidé au moment de ses problèmes ? Personne . Aux courses , la meilleure publicité , ce sont les gagnants que vous faites . Ce n ’ est pas un journal qui vous amène des clients propriétaires . »
« Comme beaucoup de mes collègues , je ne suis pas né avec une écurie de 200 chevaux . Dans ce
métier , il existe une concurrence et une sanction permanentes … »
« Ce sont les bons lads qui font les bons chevaux , et les bons chevaux qui font les bons entraîneurs . »
« J ’ ai gardé des liens assez forts avec quelques anciens jockeys d ’ obstacle . Car ce métier est le plus beau du monde : il y a le risque , on doit être dans une excellente condition physique , on est plus au contact des chevaux , la joie est intense de gagner , la vie exaltante … »
55