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DES CHEVAUX
HEUREUX
André Fabre et une partie de son équipe réunis autour de Waldgeist , vainqueur de l ’ Arc N ° 8 d ’ André Fabre , en 2019 .
© APRH
Ce n ’ est pas une mince affaire : faire en sorte que les chevaux d ’ une écurie qui en réunit plus de 200 soient heureux . Or , depuis ses débuts , ce désir de vouloir des chevaux heureux semble ne jamais avoir quitté l ’ entraîneur . Il l ’ évoque avec admiration lorsqu ’ il rend hommage à François Mathet dans un mot adressé à son épouse et dévoilé par Theresa Révay dans sa biographie « La Course Parfaite » ( éditions Tallandier ) : « Bien sûr , nous n ’ étions rien pour votre époux que des relations occasionnelles , mais pour nous il représentait beaucoup plus . Pour moi en particulier , l ’ honneur de sa profession et celui chez qui les chevaux étaient les plus heureux . » En évoquant André Adèle , en 1973 , il disait encore « il semble avoir si bien compris ses chevaux qu ’ ils ont l ’ air heureux malgré l ’ univers concentrationnaire dans lequel ils vivent ».
Ce petit supplément d ’ âme des « Fabre » que les parieurs et les jockeys apprécient à sa juste valeur vient peut-être de ce bien-être équin qui , s ’ il est sauvegardé , peut pousser le cheval à aller un peu plus loin dans son effort . Mais il semble y avoir davantage qu ’ une transaction dans ce souci du bonheur .
L ’ hommage à Mathet qui fixe un cap
Sans vouloir se livrer à de la philosophie de magazine ( quoique …), on peut ainsi relever l ’ agacement perçu le jour du Moulin de Longchamp , remporté de bout en bout par son pensionnaire Tribalist en septembre dernier à ParisLongchamp . C ’ est un Groupe 1 , le 200 e et quelque d ’ André Fabre , mais interrogé sur Sky Sports Racing , il ne peut s ’ empêcher , après avoir rendu hommage à son alezan , de glisser un
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