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Festival Solidays sur l’ hippodrome de ParisLongchamp.
© Solidays jardiniers, la mairie et la Région nous soutiennent avec beaucoup de bienveillance ». Tels sont les nombreux avantages de la formule. Après, il faut composer avec quelques contraintes. « On commence à s’ installer un mois et demi avant le coup d’ envoi du festival. Or, les courses s’ arrêtent une semaine avant. Cela oblige à ralentir l’ activité, à libérer le parking central les jours de courses. Il faut cohabiter aussi avec le golf, la base arrière de Roland-Garros ». Autre écueil: malgré l’ immensité du site, Solidays est arrivé « au point de saturation » en termes de jauge. « On s’ est développé pendant quinze ans, aujourd’ hui on est victime de notre succès. On s’ étend sur 38 ha, on ne peut plus s’ agrandir ». Au point que le festival a étudié la possibilité de déménager dans le bois de Vincennes, là où se tient le festival We Love Green. Piloté par le géant des concerts Live Nation, Lollapalooza est venu s’ ajouter à l’ offre en 2017. C’ est le quatrième festival le plus important de France, juste après Solidays. Justin Timberlake, David Guetta et Olivia Rodrigo sont les têtes d’ affiche de la 7 e édition, du 18 au 20 juillet. Mis sur orbite avec 110 000 entrées dès sa première édition, cet événement profite de la position dominante de Live Nation pour empiler les stars: Lana Del Rey, Kendrick Lamar, Rosalia, Dua Lipa, Aya Nakamura, Charli XCX, The Strokes ont déjà marqué l’ histoire de ce jeune festival importé de Chicago. Le record d’ affluence s’ élève à 170 000 entrées et date de 2023.
Des festivals qui poussent
ParisLongchamp n’ a pas le monopole des festivals. Dans des formats plus réduits, plusieurs événements se mettent en selle en province. À Clairefontaine, par exemple, le Gärten on the Beach, festival électro-pop, se lance avec deux jours de concerts autour d’ Ofenbach, Feder et Yuksek, les 9 et 10 août. À Maure-de-Bretagne, dans un esprit « rock et celte », le festival du Feu jongle entre concerts, spectacle pyrotechnique, cascades équines et voltige, le 23 août. Dans une ambiance cette fois latino, le festival Cuba Me Mucho a débarqué en janvier à l’ hippodrome du Lions-d’ Angers. Dans le cadre d’ Halloween ou de la fête de la musique, le collectif Invasion Nocturne y organise aussi des « afters » de musiques électroniques. Ce n’ est pas nouveau, mais le festival Rock in Evreux a encore envahi fin juin l’ hippodrome de Navarre pour voir Louis Bertignac, UB 40 et Nada Surf.
Les nouveaux night-clubs?
À l’ autre bout de Paris, l’ hippodrome de Vincennes enchaîne lui aussi avec deux événements très tendance: Yardland, un rendez-vous marqué « rap et cultures urbaines », du 4 au 6 juillet avec Gazo, Tiakola en tête d’ affiche. Puis un festival électro, le Peacock Society, les 11 et 12 juillet, avec Charlotte de Witte et Joy Orbison. À l’ opposé, au nord-Ouest de la capitale, le Mad Jacques Fromage, un concept gourmand mêlant « 847 kg de raclette et 12 h de festival électro » revient sur l’ hippodrome d’ Enghien-Soisy pour une 3 e édition en novembre et une 4 e au printemps prochain. En 2026 est aussi annoncé le Verso festival, un événement 100 % techno, avec « deux scènes indoor, 10 dj’ s, de 23 h à 9 h du matin ».
Des lieux de fête
Très courus, les fameux « after work » JeuXdi à ParisLongchamp témoignent d’ une volonté de faire des hippodromes des lieux de fête. Dix soirées encore au programme cette année, depuis le 15 mai, jusqu’ au 11 septembre. Régulièrement « sold out », ces cocktails de Dj sets en plein air, dans une ambiance « chill et festive »( dixit France Galop), les pieds dans l’ herbe, avec « battles », donnent un vrai coup de jeune aux courses. Cet été, cet état d’ esprit s’ exporte à Deauville. France Galop annonce « une ambiance musicale au Black Type, la guinguette de l’ hippodrome, avec des musiciens ou Dj’ s, chaque jeudi après les courses, lors du meeting Barrière ». À ParisLongchamp, une nouvelle fois, la fête se
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