Retour vers le futur N°7 Avril 2025 | Page 47

Quid de l’ IA chez les trotteurs
À LA UNE

3 ANNÉES

de recherche ont été nécessaires pour mettre au point la technologie LANA. Cette intelligence artificielle qui s’ améliore sans cesse grâce à l’ entraînement en continu.

4 MILLIONS le nombre de données collectées chaque jour par cheval!

500 des le nombre de chevaux qui ont été analysés

PLURIDISCIPLINAIRES athlètes olympiques comme le Brésilien Rodrigo Pessoa, des cliniques équines telles que celle de Méheudin ou des haras d’ élevage comme le Haras de Bouquetot, autant de disciplines qui trouvent un intérêt pour leur activité.

pour mieux ajuster les traitements et avoir une vision globale de l’ état de santé et de bien-être du cheval en temps réel. Réelle innovation dans le milieu hippique et petite révolution dans celui des courses, qui prône souvent le ressenti humain à l’ innovation technologique. Ici la solution prend son sens quand les données transmises sont interprétées par les soigneurs ou entraîneurs. Donc une vraie complémentarité entre expertise cheval et technologie. La participation de l’ entreprise au CES de Las Vegas en janvier dernier, le plus grand salon dédié aux innovations technologiques à destination du grand public, permet de renforcer l’ idée que les nouvelles technologies s’ introduisent dans tous les secteurs, y compris celui des courses hippiques.
Quid de l’ IA chez les trotteurs
Si l’ utilisation de l’ IA, via certains systèmes comme celui proposé par Arioneo, s’ accroit au sein des entraîneurs de galop, chez les trotteurs cela reste encore poussif. Noémie Hardy, assistante entraîneur de l’ écurie Hardy nous partage son expérience: « j’ ai pu tester le dispositif Equimetre sur certains chevaux de l’ écurie. Les données récoltées sont très complètes et précises, puisqu’ on a accès à: la fréquence cardiaque, la vitesse, la distance parcourue, la cadence, l’ amplitude et les données sur la récupération. De plus, l’ interface de l’ application est plutôt bien faite et pratique d’ utilisation. Je pense que c’ est un outil qui peut être utile sur le long terme et si on effectue des travaux diversifiés. Pour les poulains, cela pourrait permettre de savoir rapidement s’ ils possèdent les capacités pour devenir de futurs chevaux de course. De nos jours, il faut des chevaux qui vont toujours plus vite et qui sont probablement moins endurants qu’ auparavant. Avec ce capteur, il est assez facile de voir les poulains qui ont une vitesse de base naturelle ». Mais selon elle, ce dispositif peut présenter certaines « limites » à l’ utilisation par les entraîneurs de trot. « L’ analyse des données, en amont et en aval de chaque travail, prend du temps. Il faut aussi prendre en considération la mise en place du capteur qui prend plusieurs minutes. De plus, il ne faut pas oublier qu’ au trot nous avons le « problème » des allures, si votre cheval passe au galop durant un exercice, les données seront forcément impactées et cela rend l’ analyse plus complexe. Pour moi, ce dispositif présente davantage d’ intérêt pour les galopeurs ».
47 # 7