La gloire de mon père N°4 Janvier 2025 | MUSIQUE MAESTRO

MUSIQUE MAESTRO

Une petite sélection d’une discothèque de folie disponible à chaque numéro, de titres s’imposant par le feu de l’actualité, ou un petit peu tirés par les... chevaux.

HURRY UP TOMORROW
THE WEEKND
On peut être chanteur canadien et mettre vingt longueurs à Céline Dion. Sacré artiste « le plus populaire au monde » par le Guinness Book, The Weeknd est le premier à avoir atteint les 100 millions d’auditeurs mensuels. Sur Spotify, sept de ses titres dépassent le milliard d’écoutes. Et avec plus de 4,5 milliards de clics, « Blinding Lights » a fini par détrôner son fameux « Starboy ». Annoncé le 24 janvier, son nouvel album est aussi attendu que le Prix d’Amérique. Ce sixième disque est le dernier d’une trilogie dantesque : quand « After Hours » et « Dawn FM » plongeaient dans l’enfer et le purgatoire, « Hurry up tomorrow » ouvre enfin les portes du paradis. Un album testament, le dernier sous sa casaque The Weeknd, annonce Abel Tesfaye. Comme U2 et Depeche Mode avant lui, il s’offre un giga concert le 25 au Rose Bowl Stadium de Los Angeles pour fêter ça.

ON THE ROAD AGAIN
CANNED HEAT
Avec sa célèbre intro en mode bourdon, qui résistera tout le long de la chanson, ce célèbre titre s’annonce plus hippie qu’hippique. Mais c’est bien un classique du blues, mâtiné de boogie et de rock, que nous offre ce succès tout droit venu de Californie. Pour longer la Route des Etalons (17 et 18 janvier), on s’est dit que c’était le titre à brancher sur votre autoradio. Dans ce morceau fleurant bon les sixties, tout repose sur la juxtaposition de la tambura (luth oriental), de l’harmonica et de la voix de fausset d’Alan Wilson. Un tube intemporel et hypnotique (la version live à Woodstock est dingue) qui continue de swinguer à merveille. Au volant, il invite à l’évasion et aux grands espaces. Pour peu qu’un doux soleil jaillisse entre deux temples du studbook, ne reste plus qu’à sortir chapeau et foulard, et ordonner au toit de son cabriolet de faire grande place au ciel.

THE HUMAN FEAR
FRANZ FERDINAND
Quel rapport entre la Northumberland Plate et le quatuor écossais ? Alex Kapranos et ses amis se trouvaient au bord de la piste de Newcastle en 2001, lors du sacre d’Archduke Ferdinand dans le « Pitmen’s Derby». C’est ainsi qu’ils se sont retrouvés en selle de ce nom princier. « On aimait comme ça sonnait et on voulait que notre musique, comme François-Ferdinand d’Autriche, transforme le monde à sa façon », explique le groupe. Difficile de trouver patronyme plus explosif. Si Franz Ferdinand cravache un peu pour retrouver l’impact fédérateur de ses tubes « Take Me ut » ou « Do You Want To », le son du groupe reste reconnaissable. Une empreinte qui règne sur la planète rock depuis vingt ans déjà. Ce sixième album est à découvrir le 10 janvier. Tourmenté, mais toujours aussi transcendant.