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« Des vitrines pour recruter les parieurs »
Ces soirées attirent un nouveau public. Les transactions s’ en ressentent. Les enjeux, pas suffisamment encore. Capter cette clientèle, c’ est le ressort du PMU. « Les hippodromes doivent être des vitrines pour le recrutement des parieurs », plaide Pierre Préaud. Comme France Galop avec les JeuXdi et d’ importants festivals( lire par ailleurs), le Trot s’ y attèle en plaçant l’ événementiel au cœur de sa stratégie. C’ est un des chapitres importants des négociations avec la mairie de Paris pour le renouvellement de la concession de Vincennes pour les 30 prochaines années. Parmi les nombreux enjeux: agrandir la capacité d’ accueil, car le temple du trot est aujourd’ hui limité à « 24 000 entrées » au centre de la piste. Un plafond qui place Vincennes comme une offre intermédiaire entre un Zénith et un stade de football. « C’ est bien, juge Jad Zoghbi, mais on ne peut plus accueillir U2 ou Madonna aujourd’ hui. À long terme, on entend augmenter la capacité pour accueillir des stars comme dans les années 80 et 90. » En attendant, des dates sont en discussion à l’ horizon 2026.
« On peut imaginer, par exemple, toute une journée avec des animations et des « guest stars » autour d’ un artiste qui serait le clou du spectacle ». On peut facilement supposer que l’ offre en complément des courses contribue à la bonne fréquentation des hippodromes en 2024( 2,4 millions d’ entrées, + 16 %). « On entre justement en plein dans la haute saison hippique, salue Pierre Préaud. Quel que soit le lieu de vacances, un hippodrome se trouve à proximité. Ce réseau, c’ est une chance plus qu’ une charge. C’ est pourquoi, malgré la pression foncière, il faut maintenir nos hippodromes. Plus on descend de catégorie, plus le coup de l’ organisation est faible grâce à la passion des bénévoles. Des rationalisations sont nécessaires, mais fermer un hippodrome reviendrait à transférer les courses. Or, cela coûterait le double sur de grands hippodromes ».
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