Faire vivre les hippodromes toute l’ année
Par Serge Okey
En ces temps compliqués, l’ ouverture des hippodromes à d’ autres activités que les courses est devenue une nécessité. « Elle répond de deux fondamentaux, appuie Pierre Préaud, secrétaire général de la Fédération Nationale des Courses Hippiques( FNCH). Eu égard à leurs emprises foncières, allant de 20 à plus de 50 hectares dans les grandes villes, c’ est un impératif sociétal. Ils ne peuvent être réservés à quelques « privilégiés » alors qu’ ils sont utilisés 30 à 50 jours par an. Et puis le contexte économique oblige à générer des recettes complémentaires: via des animations les jours de courses, en louant des séminaires ou conventions les autres jours ». Les deux hippodromes de Lyon sont un bon exemple. « Chaque semaine y sont organisés des événements en dehors des courses, avec des recettes déterminantes sur les comptes d’ exploitation ». On peut citer aussi Maurede-Bretagne, qui a « développé une activité commerciale qui fonctionne très bien », Nancy dont le restaurant tourne « comme une brasserie quotidienne ». Ou encore Toulouse, La Teste, Bordeaux, Marseille-Vivaux, où les offres se multiplient, et pas seulement festives. Là des courses privées en sulky, ici des mariages...
« Dans l’ ensemble, les hippodromes tendent à diversifier leurs activités. Les conventions d’ entreprises sont en augmentation », assure Pierre Préaud, même si bien sûr les petits n’ en ont pas les moyens. « Ils s’ ouvrent aux associations: au club de pétanque, aux anciens combattants... »
Le Trot tient le même discours. « Les hippodromes doivent être des lieux ouverts à tous, c’ est un vrai objectif », souligne Jad Zoghbi, le Monsieur événement de la SETF. Qu’ il s’ agisse de festivals, concerts, événements, et pourquoi pas de l’ implantation de nouvelles offres de type halles gourmandes ou autres commerces, la SETF ouvre grand les portes du possible derrière ce souhait: « Faire vivre les hippodromes toute l’ année ». « Nos équipements se prêtent bien à des festivals et des concerts, nous sommes en discussion avec beaucoup d’ acteurs du milieu culturel et musical », confie Jad Zoghbi. Le Trot multiplie les collaborations et ça marche: « La Folie Douce( cabaret, shows, Dj set) a réuni plus de 20 000 personnes, les Nocturnes Tropicales plus de 10 000. Une dizaine de soirées de ce type parcourent l’ année, notre objectif est de doubler l’ offre dès 2026 ».
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