chanceux, dans ses choix notamment. Cela s’ est encore vérifié dans le Grand Steeple remporté au pied levé, en selle sur Diamond Carl. Avec son agent, qui fait un super boulot, il avait fait le choix de ne pas monter de deuxièmes chances ce jour-là, au risque de se retrouver à regarder la course dans les tribunes. C’ était d’ ailleurs ce qui se profilait la veille du Grand Steeple. Alors que Clément montait très peu pour la casaque de la famille Papot, cette victoire de Diamond Carl l’ a amené à monter Gold Allen dans l’ Anjou-Loire Challenge une dizaine de jours plus tard. Il adore le Cross, spécialité qui se gagne avec un cheval compétitif évidemment, mais aussi avec la tête du jockey. Le Grand Cross de Craon lui échappe jusque-là, mais ce serait un vrai moment de bonheur si cela lui arrivait.
G. D’ un point de vue personnel, êtes-vous toujours aussi investi dans les courses de poneys?
N. L. Bien sûr, je suis référent de l’ Ouest des poneys au galop et secrétaire général de l’ Association Nationale des Poneys au Galop. Cette association fonctionne très bien avec la promotion des courses de poney, y compris outre-Mer et en Corse. Les professionnels ont compris que ces compétitions étaient le vivier de leurs écuries personnelles. Il faut accompagner, encourager les enfants mais, avant tout, il faut qu’ ils y trouvent du plaisir et c’ est le cas pour tous les sports.
# 10
FABIEN LEFEBVRE
Récent lauréat d’ une Listed pour pur-sang arabes à Stockholm, en selle sur Farida P et auteur d’ un très bon début de saison, Fabien Lefebvre est admiratif devant la réussite de son petit frère Clément. Ainé d’ une fratrie composée également de deux sœurs, Aline et Marie, Fabien est un témoin privilégié de l’ irrésistible ascension de son frère cadet de 8 ans, au sein d’ une famille très unie.
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Galorama. Quelles impressions vous avait laissé Clément lors de ses premières à cheval?
Fabien Lefebvre. Je me souviens qu’ il a dû monter à poney dès ses 4-5 ans. Il a appris très tôt et avait donc de l’ avance sur les autres. Il adorait ça surtout. J’ ai dû lui donner quelques conseils probablement, mais je me souviens surtout de lui avoir dit de ne pas faire d’ école pour être jockey. Il s‘ annonçait plus lourd que moi et se destinait à courir en obstacle. Je lui avais donc conseillé de faire des études, vue la dangerosité du métier. Clément ne pouvait qu’ avoir une licence gentleman, ce qui lui a permis de se façonner. Il avait ensuite les armes pour monter en course.
G. Quels sont les principaux atouts de Clément? F. L. Il est bon tout simplement et connait son métier. C’ est top ce qu’ il réalise. Comme l’ illustre sa réussite en cross, il sait bien prendre les trajectoires. Il lui est arrivé plusieurs fois, de mémoire, à gagner des cross, alors que ses adversaires avaient dérobé. Très professionnel, Clément connait son cheval et ses rivaux. Il est également très constructif pour les entraîneurs. Gagner la course n’ est qu’ un détail dans ce métier. Clément a un moral et un mental d’ acier. Mais, à vrai dire, tous les jockeys d’ obstacle sont assez impressionnants mentalement. Clément a aussi cette faculté de courir partout. Il est capable d’ être le samedi à Pontivy, le dimanche à Auteuil et le lendemain sur le cross de Nuillé-sur- Vicoin. Il va chercher des victoires où d’ autres ne vont pas. C’ est un gros atout dans la quête d’ une Cravache d’ or. Toute la famille est derrière lui. La valeur familiale est d’ ailleurs très importante chez nous et nous en sommes très chanceux.