À LA UNE ce collectif. « Notre travail est de croiser toutes ces informations, de filtrer tous les va-et-vient entre coachs, analystes vidéo et des datas pour produire une réponse la plus fine possible aux entraîneurs ». En fait, les trois visions d’ un même problème sont généralement complémentaires. Ou les trois visions vont dans le même sens, soit c’ est nuancé et, à la fin, c’ est toujours l’ entraîneur qui tranche. « Et le staff ne montre pas tout aux joueurs, il ne faut pas les noyer d’ infos, on en garde une, deux, ou trois, maximum. Imaginez que l’ on traite quelque 300 paramètres par match et que si vous multipliez cela par le nombre de matchs dans la saison, obligatoirement, à la fin, seules nos conclusions les plus pertinentes en ressortent. On fait un travail de filtrage. Les coachs ne se focalisent jamais sur plus de deux ou trois éléments. Et c’ est là que la pluridisciplinarité des staffs est primordiale pour arriver à filtrer et donner une réponse fine ».
L’ HOMME CONSERVE SA PLACE CENTRALE POUR SON ENTOURAGE ET DANS
CES PROCESS
Saad Drissi
Est-ce que les joueurs s’ intéressent à l’ IA et à ce qu’ elle peut leur apporter sur un plan personnel? « L’ ensemble des joueurs est désormais familiarisé à l’ IA. Évidemment, les joueurs s’ y intéressent du point de vue de leur performance. Ils aiment bien avoir des retours de données sur le temps d’ un match, mais l’ idée n’ est pas de savoir si un tel a couru plus que les autres mais d’ établir en quoi il a servi le collectif. Ça c’ est notre travail. Sinon, on se plante. Surtout, il ne faut pas que les joueurs manipulent les chiffres eux-mêmes, ils pourraient, par exemple, considérer qu’ ils ont performé physiquement alors que dans le jeu ils ont été inefficaces. Nous, ce qui nous intéresse, c’ est la performance du collectif ».
55 # 7