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JENNIFER PARDANAUD Par Mélodie Janvier
Installés dans l’ Orne, à Omméel, Jennifer Pardanaud et son mari Ronan Le Dantec, sont à la tête du Écurie de la Frênée depuis 2012. Formés, notamment, au Haras du Mézeray, ils se sont spécialisés dans le débourrage-préentrainement et la présentation aux ventes, principalement breeze up. Si une partie des « Séroul » passent par leurs boxes, Suesa, lauréate de Groupe 2 à Goodwood ou encore Gold Tweet, ont été formés à La Frênée. Rencontre avec des passionnés amoureux du Cheval.
Galorama. Jennifer, pourquoi avez-vous choisi de vous spécialiser dans le débourrage – pré-entraînement et présentation breeze up?
Jennifer Pardanaud. J’ ai toujours été dans des structures de débourrage et du travail des jeunes chevaux, la formation de jeunes chevaux m’ a toujours plu. Puis, j’ ai intégré le haras du Mézeray, j’ ai découvert le pur-sang à ce momentlà, leur côté énergique, un peu imprévisible, mais surtout, cette facilité à apprendre m’ a beaucoup plu. Quand nous nous sommes installés avec Ronan, qui a été responsable du débourrage les dernières années du Haras du Mézeray, c’ était une évidence pour nous de lancer cette activité, à côté de notre activité de valorisation de poneys et chevaux de selle, qui est maintenant, bien davantage une activité de « loisirs ».
G. Les chevaux arrivent chez vous jeunes, à un âge où ils sont encore en pleine croissance, on imagine que c’ est un facteur important pour votre manière de travailler?
J. P. Oui tout à fait. On privilégie des séances courtes de travail et beaucoup de répétitions. On a une « trame » de travail, mais nous faisons beaucoup du cas par cas. On se rend très vite compte si le cheval est prêt à encaisser le travail ou non, et dans ce cas-là, on va conseiller au propriétaire de le mettre au repos. C’ est vraiment l’ animal qui nous dicte le rythme à suivre. S’ il faut faire un tour de piste alors que deux étaient « prévus » dans la trame, on n’ en fera qu’ un seul. Il faut que les chevaux aient envie de travailler. Il ne faut pas les abimer physiquement et psychologiquement. Le but est de faire au mieux pour le cheval.
G. On vous sait très à l’ écoute de vos chevaux, avez-vous recours à des pratiques alternatives comme l’ ostéopathie, la physiothérapie?
J. P. En plus du dentiste que voient tous les poulains lors du débourrage, on travaille très régulièrement avec deux ostéopathes, Christophe Gaillard ou Eva Jonville, selon les propriétaires. Ces deux professionnels ont également une formation en acupuncture, qu’ ils pratiquent avant chaque manipulation afin de faire passer les tensions et manipuler dans de bonnes conditions. On travaille également avec un magnétiseur, Jérôme Chalard, depuis des années. Il nous aide
LE BUT EST DE FAIRE AU MIEUX POUR
LE CHEVAL.
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