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PAS DE REPOS POUR LES CONTRÔLES ANTIDOPAGE
Selon l’ article 32 du code des courses, les entraîneurs ont l’ obligation de déclarer l’ endroit où leurs chevaux vont au repos lorsqu’ ils les placent en sortie provisoire d’ entraînement ainsi que le nom de la personne responsable. Des contrôles antidopage peuvent être diligentés sur ces sites. Selon les chiffres de France Galop, dix contrôles ont été effectués en 2024 pour vingt chevaux prélevés. En 2025, onze contrôles avaient déjà été réalisés à la fin juin. Les personnes responsables de chevaux au repos doivent être en mesure de fournir une ordonnance pour tout traitement administré. différente de ce qu’ ils pratiquent au quotidien ». « J’ opte pour un repos total pour les chevaux de trois ans, qui ont besoin de bonne herbe et de grandir » confie Jérôme Delaunay. « En revanche, je n’ aime pas arrêter les chevaux d’ âge longtemps, pour eux je favorise les vacances studieuses: être montés un jour sur deux, faire du galop de chasse... Cela rend la reprise moins difficile. Donc on ne les arrête pas tout à fait, sauf s’ ils ont besoin d’ un vrai break mentalement ».
Longue ou courte pause?
Pour Natacha Gimenez ce choix d’ un exercice modéré mais constant est pertinent sur des chevaux adultes qui peuvent souffrir d’ arthrose: « Si la période de repos prévue est courte, mieux vaut garder le cheval en mouvement. Avec l’ arrêt de l’ entraînement, il va perdre de la souplesse ligamentaire, ce qui aura pour conséquence de réveiller ses douleurs articulaires. On peut le maintenir en activité en changeant sa routine. L’ envoyer en thalassothérapie est une option, d’ autant que les ions négatifs du bord de mer sont très bénéfiques à l’ appareil respiratoire ». Les vacances des chevaux sans problème physique particulier durent généralement de trois à six semaines. Noel George estime qu’ ils ne se relâchent pas vraiment si on les arrête moins d’ un mois. Philippe Peltier pense également qu’ une pause trop courte « ne sert à rien ». La durée idéale des congés payés est selon lui de quatre à cinq semaines: « Cela évite qu’ ils perdent trop de muscles, ils se remettent vite en condition à la reprise du travail. Ou nous envoyons les chevaux chez leurs éleveurs, ou nous les gardons chez nous puisque nous avons quatre-vingt-dix hectares. Ils sont toujours nourris, une fois par jour en mai quand l’ herbe est très bonne et deux fois par jour le reste du temps. Je crois plus à la nourriture qu’ au terroir! Si les chevaux n’ ont rien aux jambes, on soigne leur tête. On les déferre des postérieurs et on les met deux par deux au paddock ». Philippe Peltier peut donner des breaks beaucoup plus longs à ses jeunes chevaux: « On les met à l’ herbe trois ou quatre mois et on voit vraiment la différence ». Les poulains font souvent une poussée de croissance en sortant de l’ entraînement. Quelques mois au pré peuvent les métamorphoser!
Vérifier que tout va bien
Avant leur mise au repos les chevaux de Philippe Peltier ont un check-up vétérinaire, « afin d’ éviter les mauvaises surprises à la reprise du travail, car toutes les tendinites ne se voient pas à l’ œil nu ». Le Dr Gimenez est favorable à ces examens préalables aux vacances: « Faire un bilan locomoteur à la sortie de l’ entraînement me semble être du bon sens, avec une échographie des tendons fléchisseurs. Cela permet de conserver des images de référence qui pourront s’ avérer utiles plus tard. Des radios des os sésamoïdes des quatre boulets sont aussi de bons indicateurs car, si le cheval
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