Retour vers le futur N°7 Avril 2025 | Page 60

FRANCIS-HENRI GRAFFARD

« LA BEAUTÉ DE NOTRE MÉTIER, C’ EST LE RESSENTI »

Par Serge Okey
L’ un des entraîneurs vedettes du galop s’ est essayé au tracking, mais il en est revenu. Avec une certaine distance, Francis-Henri Graffard préfère s’ en remettre à l’ essentiel: son propre jugement. Même s’ il entend parfaitement que le futur est sans doute promis à la révolution numérique.
Galorama. Utilisez-vous toujours des données numériques de type data, IA?
Francis-Henri Graffard. Non, j’ ai testé les trackers, mais j’ ai fini par arrêter. Quand on a un nombre important de chevaux, la mise en œuvre est trop compliquée. Il faut vraiment avoir auprès de soi une personne qui puisse analyser les données, ce qui n’ est pas le cas. Je préfère regarder mes chevaux tout le temps.
G. Vous êtes donc contre? F. H. G. Je ne dis pas ça. Je dirais même que ce n’ est pas moi qui ai raison. Je pense que ce sont de super outils, mais peut-être suis-je trop vieux pour cela. Personnellement, je n’ en vois pas la nécessité. Je m’ en passe très bien. J’ arrive toujours à consacrer du temps à l’ observation de mes chevaux. Les trackings, c’ est pareil. J’ aime voir par moi-même.
G. Jamais rien ne remplacera l’ œil et l’ expertise du professionnel?
F. H. G. Je n’ ai pas cette prétention, mais mon expérience vis-à-vis des datas a confirmé ce que je voyais. Je ne suis pas un robot. Après, c’ est certainement l’ avenir. J’ observe d’ ailleurs que mes confrères y recourent de plus en plus.
PAGE DE GAUCHE
Francis-Henri Graffard.
© APRH
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