Retour vers le futur N°7 Avril 2025 | Page 32

la rigueur, de l’ amour, mais il y a aussi beaucoup de contraintes et de concessions à faire. Pour y arriver, je leur conseillerais la rigueur et le travail. Il faut aussi de la chance et éviter les chutes. Toutes mes blessures m’ ont marquée. J’ ai beaucoup appris durant mes convalescences, mais après avoir vécu l’ enfer, de bonnes nouvelles sont arrivées par la suite. J’ ai rencontré la personne qui partage ma vie aujourd’ hui pendant ma convalescence. Je suis croyante et Dieu m’ a beaucoup apporté. En 2020, après ma fracture ouverte de la cheville droite, les chirurgiens m’ ont dit que j’ étais condamnée et que dans six mois, je ne pourrais plus monter à cheval. J’ ai perdu en mobilité et j’ ai changé ma façon de monter, mais je suis toujours là. Je remercie toutes les personnes qui me soutiennent et me font confiance. Il y a eu des moments difficiles, comme dans tous les métiers, des moments de doute aussi, mais avec l’ expérience, j’ ai appris à ne jamais baisser les bras. On peut dire que je suis une guerrière!
G. Vous avez décroché à onze reprises la cravache d’ or féminine. Vous détenez le record de victoires d’ une femme jockey en France( 749 succès à ce jour). Quels sont vos meilleurs souvenirs?
D. S. Mes années d’ apprentissage chez la famille Guillemin et Bruno de Montzey ont marqué ma carrière. J’ ai reçu l’ Étrier d’ or( meilleur apprenti de France): c’ est aussi un moment inoubliable, comme ma première cravache d’ or féminine. Je me souviens de la cérémonie à Deauville où j’ ai été très bien reçue.
G. Le 28 février dernier, vous avez fêté vos 46 printemps. Que peut-on vous souhaiter?
D. S. Ne pas prendre quatre kilos de plâtre, ce serait déjà pas mal( rires). Et bien évidemment, atteindre mes objectifs!
CI-DESSUS
Delphine Santiago lauréate du Prix d’ Auvergne en selle sur Jonny Winner.
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