fait déjà le quatrième meilleur trois ans en France. Yeguada Centurion compte quatorze trois ans à l’ entraînement en France, répartis entre Victoria Head et Henri-François Devin, dont six affichent un rating de 42 ou plus, et quatre figurent parmi les vingt meilleurs au palmarès. Parmi eux, Epson Blue Cen et Sir Tommy Cen tous deux cotés à 46, ainsi que Frankly Good Cen, invaincu après sa victoire à Deauville à deux ans, et Spanish Breeze Cen, deuxième d’ un maiden à Saint-Cloud cette année. Dès ses débuts, Yeguada Centurion a obtenu des résultats remarquables avec sa première partante, Sabio Cen, qui a remporté une course pour deux ans à Fontainebleau en 2021. La génération née en 2020 comprenait la championne et double lauréate Classique Blue Rose Cen, ainsi que les gagnants de Groupe 1 Big Rock, désormais étalon, et Jigme, lui aussi étalon et qui s’ était illustré sur les obstacles. L’ année suivante, l’ élevage a produit la gagnante de Groupe 1 Ramatuelle et le vainqueur de Stakes Daring Prince, tous deux vendus yearlings. Ce succès constant au plus haut niveau a été obtenu malgré plusieurs changements d’ entraîneurs et alors même que le haras de l’ écurie, le Haras de Centurion à Nonantle-Pin, était en rénovation et que les poulinières étaient hébergées au Haras de l’ Hôtellerie.
Des investissements ciblés
Yeguada Centurion a investi en trois phases depuis 2018, dépensant environ 14 millions d’ euros aux enchères publiques pour l’ achat de poulinières et de pouliches. En 2018, via l’ entité Outsider Bloodstock de Francisco Bernal, Yeguada Centurion a acquis dix juments et pouliches en Europe à un prix moyen de 200 000 €, parmi lesquelles Reina Madre, lauréate de Groupe 3 achetée foal, ainsi que Simawa, la mère de Jigme, et Briseida, la mère de Darius Cen. L’ année suivante, sous son propre nom, l’ écurie a acheté trente juments et pouliches en Europe et aux États-Unis pour un prix moyen de 170 000 €, incluant Raven’ s Lady, la mère de Ramatuelle et de Tito Mo Cen, ainsi que Hardiyna, la mère de Big Rock. En 2020, vingt-deux juments et pouliches supplémentaires ont été dénichées, cette fois uniquement outre-Atlantique, et presque exclusivement avec des pedigrees américains pour un prix moyen de 160 000 €. Cette troisième vague d’ achats n’ a encore produit qu’ une seule génération de trois ans en compétition, avec
QUELLE QUE SOIT LA STRATÉGIE EXACTE, ELLE PORTE SES FRUITS
ET DONNE À SES ÉTALONS,
À COMMENCER PAR BIG ROCK, TOUTES LES CHANCES DE RÉUSSIR À L’ AVENIR.
des résultats plus mitigés pour le moment, bien que la sélection comprenne la mère de Rosa Salvaje, une pouliche placée de Groupe en 2024, vendue yearling et actuellement entraînée par Christopher Head. Après une pause, Yeguada Centurion est revenu sur le marché en 2024, achetant vingt-quatre juments et pouliches en Europe et aux États-Unis à un prix moyen de 120 000 €, dans le but de soutenir Big Rock, qui a débuté sa carrière d’ étalon cette année au Haras de Grandchamp. Quatorze millions d’ euros investis aux enchères publiques, en plus de transactions privées, sans compter les frais de saillie, les coûts d’ entraînement, l’ achat et la rénovation d’ un haras: il s’ agit, selon tous les critères, d’ un investissement considérable. Cependant, les retombées sont déjà significatives: un étalon confirmé avec Big Rock, deux espoirs de premier plan pour la génération Classique 2025 avec Tito Mo Cen et Darius Cen, ainsi que Raven’ s Lady, une poulinière de onze ans dont les deux premiers produits, Ramatuelle et Tito Mo Cen, la place parmi les meilleures poulinières de la planète. L’ élevage compte également plusieurs autres poulinières de premier plan. En analysant la stratégie d’ achat de l’ écurie, il est frappant de constater qu’ elle investit à tous les niveaux du marché, sauf au sommet absolu. L’ acquisition la plus coûteuse à ce jour, déjà écartée, était La Berma, achetée pour 350 000 guinées en 2019, tandis que la moins onéreuse était Brandywine, acquise pour 28 000 € l’ an dernier. L’ écurie sélectionne à la fois des juments ayant prouvé leur ténacité en course, comme Raven’ s Lady, lauréate de 7 de ses 23 sorties de 2 à 5 ans, et des pouliches bien nées mais inédites, comme Hardiyna. Quelle que soit la stratégie exacte, elle porte ses fruits et donne à ses étalons, à commencer par Big Rock, toutes les chances de réussir à l’ avenir.
# 7 24