Retour vers le futur N°7 Avril 2025 | Page 121

Une petite sélection d’ une discothèque de folie disponible à chaque numéro, de titres s’ imposant par le feu de l’ actualité, ou un petit peu tirés par les... chevaux.

Musique

PAR SERGE OKEY
CHÉRIS TON FUTUR!
BARBARA CARLOTTI « Good vibes » sur la planète pop. Avec Barbara Carlotti, on a peutêtre trouvé le pendant féminin de Philippe Katerine, qui réapparait auprès d’ elle dans « L’ inconnu », l’ un des douze titres de ce septième album studio. C’ est réjouissant, fantaisiste, subtil et coquin. Une petite dose de cynisme(« Chéris ton Futur! »), une grosse couche de désir. Touchant et enthousiasmant, comme une balade en « dolce vita » alors que « la mort nous pend au nez ». Une fausse BO remplie d’ oxymores pour cette artiste au sens plein qui verse tant dans les émissions radio, TV, que le spectacle et le cinéma, et même la littérature. Rien d’ étonnant à ce que des artistes comme Dominique A, Bertrand Belin ou Michel Delpech se soient déjà attaché la voix de cette Françoise Hardy moderne qui, pour la paraphraser, chérit notre présent et soigne bien son style.
THIS SIDE OF THE ISLAND
HAMILTON LEITHAUSER Notre coup de foudre pour The Walkmen date de 2008 et du sublime « In the new year », pépite de l’ album « You & Me ». Mais c’ est vrai que depuis, on attendait régulièrement Hamilton Leithauser, l’ incroyable « douze cordes vocales » de ce groupe rock américain, au tournant. Avec « This side of the island », sa carrière solo prend enfin, au bout de trois opus, l’ étoffe que son talent mérite. Cette fois, exit la posture de crooner, on retrouve la rage, le panache et la flamboyance de sa voix déchirante. Ce neuf titres, à la production bien dosée, démarre dans les hautes sphères avec « Fist of flowers » et garde le contrôle jusqu’ au parfait « This side of the island ». Bod Dylan ne l’ aurait pas renié, mais était incapable de telles envolées lyriques. Des frissons du bon côté de l’ île.
THE WEIMAR YEARS
J. S. BACH A LIFE IN MUSIC VOL. 2 LES ARTS FLORISSANT À 23 ans, Johann Sebastian Bach quitte le nord de l’ Allemagne pour Weimar( 1708-1717). C’ est toute cette période que condense le deuxième volume de cette série consacrée par les Arts Florissants au célèbre compositeur. Dans ce qui sera la ville de Goethe, Bach joue de l’ orgue, vit dans des conditions plus confortables, découvre Vivaldi et aura six enfants auprès de sa 1 ère femme, et lointaine cousine, Maria Barbara. C’ est la période de ses fameuses cantates, qu’ il composait au rythme d’ une par mois. L’ influence de Venise se lit dans ces 27 morceaux, mais aussi celle de Paris dans cette ouverture « à la française » de la Cantate BWV 61. Naturellement, cette odyssée baroque d’ 1h18, orchestrée par Paul Agnew et menée haut la main par l’ organiste Benjamin Alard, s’ achève par la BWV 182, la plus célèbre cantate de Bach. Vivement la suite!
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