Le Qatar brille sur la scène internationale pour ses courses, mais également pour son soutien et ses exploits au-delà de ses frontières. Il a fait rayonner sa marque en apportant un appui majeur à la filière hippique, sponsorisant sur le long terme des réunions de prestige telles que celles du Qatar Prix de l’Arc de Triomphe en France, ou des Qipco British Champion Series outre- Manche. Les couleurs des casaques Qatari marquent également de leurs empreintes les courses européennes, s’illustrant au plus haut niveau et implantant un nombre significatif de chevaux à l’entraînement.
AL SHAQAB RACING, AU PLUS HAUT NIVEAU DE L’ÉLEVAGE DES COURSES
La célèbre casaque grise et grenat du Cheikh Joaan Bin Hamad Al Thani est récurrente sur les podiums au niveau Groupe et avait été notamment associée à la légendaire Trêve, double lauréate du Qatar Prix de l’Arc de Triomphe (Gr.1). Depuis, la championne coule des jours heureux au Haras de Bouquetot, la seule entité d’élevage Qatari implantée avec succès en France et l’une des rares opérations en Europe. Le haras s’est rapidement hissé parmi l’élite, s’inscrivant à la troisième place du classement des meilleurs éleveurs en 2024 avec son effectif de pur-sang anglais et pur-sang arabes. Le Haras de Bouquetot compte un parc d’étalons prisé pour les pur-sang anglais. Le dernier arrivant étant Al Hakeem , gagnant de Groupe classé parmi les trois meilleurs fils de Siyouni au rating, né et élevé au haras. La casaque compte également un élevage de premier plan pour les pur-sang arabes, longtemps représenté par le meilleur étalon au monde Dahess, et depuis peu par son sensationnel fils Al Mourtajez . Sa production s’illustre dans tous les meilleurs Groupes 1 européens notamment par l’historique lauréat de la Triple Crown Al Ghadeer , en passe d’effectuer un doublé inédit.
Galorama. Quand le haras a-t-il été créé et qui en est le propriétaire ?
Benoit Jeffroy. Le haras a été créé initialement dans les années soixante par un Américain, Alec Weissweiller. En août 2012, Son Excellence Cheikh Joaan Bin Hamad Al Thani s’en est porté acquéreur. Le haras fait une surface totale de 120 hectares donc 70 d’herbages utiles. Le Cheikh souhaitait un emplacement proche de Paris et de Deauville. L’opération devait commencer avec une vingtaine de juments. Cela devait être « une petite opération personnelle », pour son plaisir. Al Shaqab Racing n’existait pas encore à ce moment-là.
G. Pourquoi avoir investi en France plutôt que dans un autre pays ?
B.J. Il y a certainement plusieurs raisons, comme le fait que le Cheikh ait étudié à Saint-Cyr. C’est un francophile et cela a forcément créé une affinité. Il y a également tout un programme d’investissement du Qatar qui a été mis en place en France et qui se poursuit. La filière hippique en faisait partie. Il est important de se rendre compte du bénéfice que cela représente pour la France. Le capital y est fixé et il génère toute une économie autour de lui, comme des emplois et de nombreux services annexes. C’est un véritable boost pour la filière. Le Cheikh a aussi vite vu l’intérêt d’élever en France grâce aux systèmes de primes propriétaires et éleveurs. Cela fait donc sens d’élever et courir en France plus qu’ailleurs en Europe. Tout le monde compte de nos jours.
G. Quels objectifs et ambitions sont poursuivis à travers la création de ce haras ?
B.J. La stratégie a été établie au fur et à mesure des investissements du Cheikh. De 2012 à 2013, il n’y avait que 4 juments suitées au haras. Il s’agissait surtout d’une phase de travaux et de création des infrastructures : barns, paddocks, route, station de monte et des logements. De 2016 à 2017, il y a eu une phase de développement pour atteindre, en moyenne, 45 à 55 juments. Il a bien sûr fallu monter une équipe pour s’en occuper. Par ailleurs, il y a eu de nombreux achats de yearlings et de chevaux à l’entraînement comme Olympic Glory, Toronado ou encore Trêve. L’élevage et l’étalonnage se sont développés au fil de l’eau grâce aux bons résultats en piste. La station d’étalons a vu le jour en 2015 avec l’arrivée de Style Vendôme et Planteur. Nous essayons de proposer aux éleveurs un nouvel étalon chaque année. Nous avons rentré jusqu’à cinq nouveaux étalons en 2018 avec Zelzal , Al Wukair , Ectot , Brametot et Toronado . Le haras est vite devenu trop petit et l’annexe du Mezeray a été achetée en 2016, maintenant nommée le Haras de Livarot, où les juments sont principalement stationnées là-bas. À moyen et long terme, notre objectif est d’élever de futurs étalons. Nous maîtrisons le nombre de juments. Nous en vendons régulièrement tout en continuant d’investir dans des yearlings et des chevaux à l’entraînement. Nous envoyons la moitié du cheptel à nos étalons et l’autre moitié à des étalons confirmés. Nous soutenons nos étalons et nous mettons beaucoup de leurs produits à l’entraînement. Nous souhaitons rationaliser et développer ce que nous avons actuellement. L’élevage est un temps long. Lorsqu’un cheval gagne, il s’est passé entre 3 à 5 ans. Nous sommes une jeune opération, il est important de ne pas l’oublier. En 2024, entre les pur-sang anglais et les pur-sang arabes, nous étions 3e au classement des éleveurs. Nous espérons que nous aurons la chance de tomber sur un champion, un étalon qui nous fera passer à la marche supérieure.
G. Combien de chevaux y sont stationnés ?
B.J. Nous avons donc actuellement 220 hectares d’herbages répartis sur les deux sites. Seuls les pur-sang anglais sont en Normandie, répartis entre nos deux structures. Selon la saison, nous avons entre 120 et 170 chevaux à l’année ( juments, jeunes chevaux et chevaux au repos).
G. Les chevaux élevés sur place sont-ils principalement pour le circuit français (européen) et/ou pour le circuit qatari ?
B.J. Les chevaux sont élevés pour courir en Europe. Les trois quarts vont à l’entraînement en France. Le quart restant va à l’entraînement en Angleterre parce que nous pensons que leur physique, leur pedigree ou leurs aptitudes sont plus en corrélation avec le programme. Ce n’est que dans un deuxième temps que nous choisissons de les envoyer au Qatar ou de les vendre. Nous souhaitons respecter un nombre de chevaux au sein de la structure d’Al Shaqab Racing. Il faut, tous les ans, faire de la place pour les deux ans. Le Cheikh a fixé des critères, à nous de nous organiser pour les respecter.
G. Quel est votre plus grand succès depuis la création de la structure ?
B.J. Sans aucun doute, Al Hakeem ! Il est né et élevé au haras. Il a gagné le Prix Guillaume d’Ornano (Gr.2), le Prix Gontaut-Biron Hong Kong Jockey Club (Gr.3) et la Prix de Suresnes (Listed). Il est également gagnant à deux ans et quatrième du Qatar Jockey Club (Gr.1) & du Qatar Prix de l’Arc de Triomphe (Gr.1). Il rentre étalon cette année au Haras de Bouquetot.
PUR-SANG ARABE
G. Combien de PSAR (pur-sang arabe) avezvous en France ?
B.J. Nous avons environ une cinquantaine de juments et autant de naissances par an. L’ensemble de l’effectif est stationné principalement dans l’Ouest et le Sud-Ouest de la France. Pour la partie élevage, les chevaux sont basés au Haras du Berlais, au Haras du Grand Courgeon, au Haras de Thouars et au Haras de Saubouas. Il y a environ 200 pur-sang arabes stationnés en France.
G. Quels objectifs et stratégies appliquez-vous pour les PSAR qui naissent en France ?
B.J. La stratégie est relativement identique à celle des pur-sang anglais, faire naître et élever des champions. À nouveau, tous les pur-sang arabes sont élevés pour courir en France et c’est seulement dans un deuxième temps que nous prenons la décision de les envoyer au Qatar pour qu’ils courent ou pour les vendre. Nous élevons également quelques pur-sang arabes nés et élevés au Qatar pour courir sur place.
G. Sur quels critères sélectionnez-vous les chevaux qui vont partir à l’entraînement au Qatar ?
B.J. Il y a une trentaine de pur-sang arabes à l’entraînement au Qatar. Mohamed Al Mansour et Jean de Mieulle discutent et choisissent ensemble des chevaux qui partiront là-bas. De nombreux critères rentrent en compte, comme l’aptitude à la piste en sable et à la piste en gazon rapide, les distances, le tracé de l’hippodrome et le programme de courses à Doha.
PERFORMERS RECHERCHÉS POUR S’ILLUSTRER
Nicolas de Watrigant est à l’initiative de quelquesunes des plus belles victoires de la casaque Al Shaqab Racing en Europe grâce à des chevaux dénichés aux ventes ou à l’amiable. Le courtier de Mandore International Agency détaille son parcours, sa stratégie et sa vision.
INTERVIEW
Par Mégane Martins
Galorama. Comment avez-vous commencé à travailler avec les Qatari et quelle part représentent-ils dans votre activité ?
Nicolas De Watrigant. Ma collaboration avec le Qatar a commencé en 2008, lorsque j’ai acheté et conseillé, pour le compte de Nasser Abdullah Al Attiyah, le cheval Akim de Ducor . À l’époque, il a tout remporté, devenant par la suite le meilleur poulain de sa génération en Europe et concluant son année en remportant le Derby du Qatar. En 2011, Khalifa Al Attiyah, que je conseillais dans ses achats de chevaux, m’a présenté Sheikh Joaan Al Thani. Mon premier achat pour lui a été Al Nachmiya, qui fut également son premier partant et son premier gagnant de Groupe 1 chez les pur-sang arabes à Saint-Cloud. Elle est ensuite devenue la meilleure pouliche de sa génération. L’année suivante, j’ai acheté Olympic Glory , qui a remporté le premier Groupe 1 chez les pur-sang pour Sheikh Joaan le week-end de l’Arc, dans le Prix Jean-Luc Lagardère. À partir de là, l’aventure était lancée. Dans la foulée, nous avons conseillé Toronado , qui remportera par la suite le premier Groupe 1 à Royal Ascot pour la casaque Al Shaqab Racing dans les Queen Anne Stakes. L’opportunité que m’ont donnée Sheikh Joaan et Khalifa Al Attiyah en me confiant une partie de leurs achats — puisque je n’étais pas le seul à l’époque, trois autres courtiers Anglo-Irlandais étant également impliqués — m’a permis, dès l’âge de 29 ans, d’accélérer considérablement ma formation d’acheteur de chevaux. J’ai ainsi parcouru le monde, rencontré les plus grands entraîneurs et appris chaque jour à leurs côtés, en comprenant leurs exigences lorsqu’il s’agissait d’acheter des yearlings destinés à leur être confiés. J’ai également eu la chance de toujours pouvoir rester libre et de travailler aux côtés de ma femme, Méryl, pour accompagner d’autres propriétaires. Aujourd’hui, cette liberté nous a permis de mettre nos années d’expérience au service de nouveaux investisseurs qui font confiance à notre agence de courtage, Mandore International Agency.
G. Comment ont évolué les courses au Qatar ces dernières années ?
N.D.W. Il y a une dizaine d’années, le Qatar s’est imposé dans le monde des courses hippiques grâce à la création d’Al Shaqab Racing et à la montée des écuries de la famille Al Thani (Qatar racing, Al Shahania, Umm Qarn, Al Wasmiyah stud). Cela s’est accompagné par de nombreux sponsorings et d’une augmentation significative du nombre de chevaux à l’entraînement en Europe. À cette époque, l’attention mondiale se tournait vers Doha, notamment lors du prestigieux H.H. The Amir Sword Festival. La France, ainsi que l’Irlande et la Grande-Bretagne, ont largement bénéficié des investissements Qatari. Après cette période d’expansion, les écuries qataries ont modéré leurs achats notamment lors de la crise diplomatique entre pays du Golf en 2017 ce qui a réduit leur nombre de chevaux en Europe. Certaines se sont concentrées sur l’élevage ou les pur-sang arabes. Cela a conduit à une baisse notable du nombre de visiteurs européens à l’hippodrome d’Al Rayyan et à une diminution générale de l’activité internationale. Depuis la fin de la Coupe du monde de football, le Qatar a intensifié son soutien aux courses grâce à une augmentation spectaculaire des allocations, notamment pour le meeting international de H.H. The Amir Sword, où chaque course est dotée d’au moins 100 000 $. Cette stratégie a attiré de nouveaux propriétaires ambitieux et a permis l’émergence de Wathnan Racing, l’écurie de l’émir du Qatar, qui pourrait devenir un acteur majeur comparable à Godolphin. Cette nouvelle dynamique suscite l’intérêt croissant des acteurs internationaux, notamment anglo-irlandais.
G. Quels sont selon vous les enjeux actuels des courses et de l ’ élevage au Qatar ?
N.D.W. Le cheval est devenu un outil de rayonnement international pour les pays du Golfe. Cheikh Mohammed a été le précurseur avec la création de Godolphin et le développement d’infrastructures comme l’hippodrome de Meydan. Les courses aux Qatar s’inscrivent parfaitement dans la culture de leur pays. Le cheval occupe une place fondamentale dans le patrimoine du Qatar et de ses voisins. En sponsorisant des courses prestigieuses comme le Jockey Club, l’Arc de Triomphe, Glorious Goodwood etc. et plusieurs compétitions de chevaux arabes, le Qatar poursuit à la fois un objectif de rayonnement international et de pérennisation de son héritage équestre. Cette stratégie passe aussi par l’élevage et la compétition en France, renforçant ainsi son influence et sa présence sur la scène hippique mondiale. Au niveau local, le Qatar fait face maintenant à ses voisins comme l’Arabie saoudite avec la création de la Saudi Cup en 2020, qui est devenue la course la plus richement dotée au monde, attirant les meilleurs chevaux internationaux. Le challenge est donc de toujours rester dans la course et d’avoir un meeting de l’H. H. The Amir Sword toujours plus attractif en allocation pour toujours attirer les compétiteurs internationaux afin de garder des standards hauts.
G. Pouvez-vous citer vos meilleurs résultats pour la casaque Al Shaqab Racing ?
N.D.W. Notre agence est spécialisée dans l’acquisition de yearlings. Lors de nos interventions pour Al Shaqab Racing en France, une partie du budget dédié à cette mission est allouée au soutien de leurs étalons, ce qui a un impact positif sur les éleveurs français qui les produisent. Par ailleurs, nous achetons également à l'amiable quelques chevaux à fort potentiel, souvent en partenariat, comme ce fut le cas l’an dernier avec Misunderstood et Sparkling Plenty. Chaque année, l’équipe d’Al Shaqab Racing effectue une sélection pour déterminer, en fonction des aptitudes des chevaux, ceux qui pourront poursuivre leur carrière sportive au Qatar par la suite.
Depuis 2012 nous avons acheté aux ventes de yearlings ou Breeze up les gagnants de Groupe 1 suivants : Unquestionable, Place du Carrousel, Wooded, Qemah, Mekhtaal, Al Wukair et Mshawish. Parmi les chevaux gagnants de Groupe 2, Groupe 3 et Listed, nous pouvons citer : Armor, Welwal, Duhail, Baitha Alga, Heshem, Al Jazi, Amy Eria , Afandem, Karar, Lucky Lycra, Alwaab, Iltemas, Lbretha, Redbrook, Samarham, Shamshon ou encore Wajnah. Concernant les chevaux achetés à l’amiable, on retrouve Misunderstood, Sparkling Plenty, Brametot, Toronado, Olympic Glory, Ectot, Sandiva et Planteur.
Cécile Adonias s’est installée depuis quelques années en tant que courtier, au sein de Cava Associates, et compte des chevaux acquis en France qui s’illustrent au Qatar. Elle évoque les différences de courses entre la France et le Qatar, et les critères recherchés pour les acquisitions.
INTERVIEW
Par Mélodie Janvier
Titulaire du MESB en science et management de la filière équine, Cécile a travaillé, notamment, pour l’écurie RMC avant d’intégrer le FRBC (French Racing & Breeding Commitee) durant cinq ans. Depuis la fin de l’année 2019, elle a créé sa société de courtage et nous fait part de son expérience des courses qataries.
Cécile Adonias
Galorama. Pouvez-vous nous expliquer comment vous êtes venue à collaborer avec les Qatari ?
Cécile Adonias. J’ai créé ma société de courtage, Cava Associate, en octobre 2019. À mes débuts, j’avais une clientèle davantage à vocation obstacle et, de fil en aiguille, mon réseau s’est agrandi et diversifié. Pour mon premier client Qatari, j’ai acheté Selous, élevé par Al Shahania, qui s’est imposé à Doha très rapidement après son arrivée, et a réédité ensuite lors de chaque saison à l’exception d’une année suite à un ennui de santé. C’est grâce à la réussite de Selous, qui a comblé les attentes de son entourage, que j’ai développé ma clientèle au Qatar.
G. Il y a-t-il des différences significatives entre les courses en France et celles au Qatar ?
C.A. Les courses au Qatar ne sont pas les mêmes qu’en France. Là-bas, elles sont beaucoup plus rythmées, il faut des chevaux qui puissent s’adapter aux pistes rapides ou avoir des aptitudes sur le sable. Ils doivent également être capable de fournir plusieurs accélérations dans un parcours. La qualité des courses ne cesse de s’améliorer et il faut des chevaux compétitifs pour pouvoir performer à Doha.
G. On connaît l’attachement particulier des pays du Golfe pour les pur-sang arabes (PA), pouvez-vous nous en dire davantage ?
C.A. Le marché des pur-sang arabes est très développé au Qatar. Cela s’explique par l’amour qu’ils ont pour cette race, un propriétaire de pursang anglais est aussi propriétaire de pur-sang arabes. Les critères d’achat pour un pur-sang arabe sont similaires à ceux d’un pur-sang anglais, la différence réside essentiellement dans le programme de courses. En effet, il existe deux programmes distincts pour les pur-sang arabes. Il y a celui réservé aux PA nés au Qatar et celui ouvert à tous, dont les importés. Le programme Qatari offre plus de variétés sur les distances de courses pour les PA. Il y a donc davantage d’opportunités pour un pur-sang arabe au Qatar que ne peut l’offrir le programme français.
G. L’ambiance des courses au Qatar est-elle différente de celle en France ?
C.A. L’atmosphère lors des courses au Qatar est différente de celle en France. Les chevaux font partie de leur culture. C’est une ambiance très familiale et conviviale
G. Quels sont vos derniers achats exportés au Qatar sur lesquels vous fondez des espoirs ?
C.A. Cette année, deux chevaux que j’ai achetés ont participé au Qatar Derby le 27 décembre, ce qui est très encourageant. Ils courraient avec des chevaux d’un autre calibre, qui n’ont probablement pas été achetés avec le même budget. Il y a une grande disparité dans les budgets d’achats, ce qui est une chance, car cela permet d’investir sur des marchés et des profils de chevaux différents. Par exemple, Swann, qui vient de courir le Qatar Derby, je l’ai acheté lors d’un réclamer en septembre 2024.