PHONETICS ON AND ON
HORSEGIRL
Si vous ne savez quoi offrir à votre cavalier(e) pour la Saint-Valentin : c’est cadeau. Le second album de ce trio rock-indé newyorkais 100 % féminin aussi confidentiel qu’un inédit chez les poulains fait partie des chouettes découvertes de ce début d’année. On comprend vite pourquoi Nora, Penelope et Gigi convolent avec la même écurie musicale (Matador Records) que Sonic Youth, mais on entend mieux encore leur admiration pour les Breeders sur leur single « Switch Over » ou le très épuré « Julie », tout au long d’une ligne de basse rappelant celle de « J’ai demandé à la lune » d’Indochine. Le tout produit avec quelques fantaisies par Cate Le Bon, compagnonne de route des transcendants Deerhunter ou Kurt Vile.
THE WINNERS CIRCLE
CHRISTOPHE LEMAIRE
De l’hippisme au hip-hop, il n’y a qu’un grand pas que la septuple Cravache d’Or japonaise a franchi. En la matière, son pays du soleil levant est double : entre Los Angeles et Seattle, Christophe Lemaire joue les coproducteurs musicaux en association avec le rappeur Nitty et l’entrepreneur et propriétaire de pur-sang Greg Conley. Surnommé le « Dr. Dre des courses », Christophe Lemaire écoutait déjà du rap sur son poney. Son projet est très noble : rapprocher les deux milieux afin de « promouvoir les courses auprès des jeunes générations ». Nitty a confié à son jeune poulain Young Gritty le soin de lancer l’aventure avec un premier single, « Let’s ride ». Intitulé « The Winners Circle », l’album sortira le jour de la fête des amoureux. Après la NBA, au tour des dadas de succomber à la déferlante hip-hop ?
SEXCETERA
MICHEL POLNAREFF Cette petite chronique rappellera quelques souvenirs à Jean-Claude Rouget. Il y a 25 ans galopait sous son entraînement une certaine Goodbye Marylou, qui figure au passage dans le studbook de Goken, via sa 5e mère (Famed Princess). Certes, on va chercher loin, mais après tout, « la Poupée qui fait non », son tout premier tube, remonte à 1966. L’année de Bon Mot dans l’Arc. Cette double digression équine ne doit pas nous faire oublier l’essentiel : Michel Polnareff est de retour le 28 février avec un 11e album qui sera le support, non pas du Quinté+, mais de sa tournée d’adieu, intitulée avec espièglerie : « Ma dernière tournée ». A 80 ans, l’Amiral verse dans une pop très bodybuildée, se pastiche un peu, mais reste d’une grande liberté.