Jeux d'Enfants N°5 Février 2025 | Reportage

THE H.H. FESTIVAL AMIR SWORD

C’est une jeune nation des courses, et pourtant, se déroulera au Qatar, au cœur de la capitale Doha sur l’hippodrome d’Al Rayyan, l’un des plus importants temps forts hippiques de l’année sur la scène internationale, le H.H. The Amir Sword Festival. Du 13 au 15 février prochain, 26 compétitions se disputeront sur l’hippodrome d’Al Rayyan, dont les convoités H.H The Amir Sword, Groupe 1 réservé aux pur-sang arabes et le H.H The Amir Trophy, le pendant pour les pur-sang anglais. Figurent également sur la carte l’Al Rayyan Mile, Groupe 2 pour les 3 ans et le Dukhan Sprint (Gr.3).

Le Festival bénéficie, en 2025, d’une nouvelle identité comme dévoilé lors de sa conférence de presse du 2 février 2025, symbolisée par le « Bisht » qui est une horloge traditionnelle portée lors des occasions d’importance pour marquer le prestige et l’héritage du Qatar, ainsi que son attachement culturel profond aux chevaux. Elle traduit également l’engagement du QREC (Qatar Racing & Equestrian Club) à continuellement développer le Festival pour le positionner parmi les leaders sur la scène hippique mondiale. Les allocations totales sont gonflées à 10 millions de dollars en 2025, les principales courses de la dernière journée se voyant allouer respectivement une allocation de 2,5 millions de dollars.

28 CONCURRENTS ÉTRANGERS ATTENDUS

La participation internationale est, une fois de plus, en hausse, répondant à une stratégie attractive instaurée sur le long terme par le QREC, et certains des meilleurs performers de la planète se présenteront dans les stalles de départ, qu’ils soient pur-sang anglais ou pur-sang arabes. Vingthuit compétiteurs étrangers sont annoncés, avec parmi eux Rebel’s Romance, Al Riffa ou encore le champion de François Rohaut, Al Ghadeer , qui tentera l’exploit inédit de s’offrir une deuxième Triple Crown sous les couleurs d’Al Shaqab Racing.

Rencontre avec l’un des acteurs de cette attractivité internationale, Adrian Beaumont, directeur des relations avec les hippodromes pour l’IRB (International Racing Bureau).

Adrian BEAUMONT
DIRECTEUR DE L’IRB

Galorama. Quel est votre parcours?
Adrian Beaumont. Je suis Directeur de l’IRB (International Racing Bureau) depuis août 1982. Ça fait donc 43 ans (rires) ! Avant, j’ai travaillé pendant deux ans pour un courtier, John Moore.

G. Depuis quand travaillez-vous avec le QREC (Qatar Racing and Equestrian Club) ?
A.B.
Cela fait maintenant plus de dix ans que nous travaillons avec le QREC. Initialement, nous avions commencé notre partenariat autour du Derby qui a lieu fin décembre. Puis, nous avons migré vers le festival HH Amir’s Trophy.

G. Quel est votre rôle auprès du QREC?
A.B.
Nous nous occupons de la promotion du festival HH Amir’s Trophy auprès des potentiels partants étrangers. Cette année, il y aura une trentainede partants étrangers venant de France, Angleterre, Dubaï, Bahreïn et du Japon. Les engagements sont clos depuis le 7 janvier 2025. À la suite de ces derniers, et avec le QREC, nous avons des réunions de travail afin d’envoyer les invitations aux partants sélectionnés. Les premières invitations ont été envoyées le 16 janvier et des invitations supplémentaires sont envoyées tout au long du processus de confirmation des partants. La plupart des chevaux arriveront sur place le 7 février. Autour de chaque cheval, sept personnes invitées sont réparties comme suit : 2 grooms, 2 propriétaires, 2 entraîneurs et le jockey. Nous nous assurons que tout se passe bien pour le cheval, comme pour son entourage. Deux personnes de l’IRB arrivent avant les chevaux afin de les accueillir à l’aéroport. Mes collègues accompagnent également les grooms dans l’organisation de l’entraînement le matin. Nous aidons également le QREC et l’entourage des partants lors du tirage au sort des places à la corde. Notre rôle, sur place, est de mettre tout en œuvre pour que tout se passe bien, que chacun ait les bons badges, les bons accès et qu’ils passent un bon moment.Nous aidons aussi l’entourage, le jockey et les grooms les jours de coursesà trouver leur chemin, à répondre aux interviews ou encore à participer au cheval le mieux présenter, entre autres. Les chevaux repartent, en général, le lendemain du festival, voir quelques jours plus tard selon les vols disponibles. Depuis l’augmentation des allocations, le niveau des courses a augmenté drastiquement pour les pur-sang anglais. Pour les pur-sang arabes, les entraîneurs et les propriétaires venaient déjà courir à Doha. Pour eux, le prestige compte plus que le montant de l’allocation. Cette année, nous aurons à nouveau des super stars comme Al Ghadeer, Dubai Honour et Rebel’s Romance. Nous aurons le plaisir d’accueillir à nouveau le japonais Satono Glanz.

« CETTE ANNÉE, IL Y AURA UNE TRENTAINE DE PARTANTS ÉTRANGERS VENANT DE FRANCE, ANGLETERRE, DUBAÏ, BAHREÏN ET DU JAPON ».

Adrian Beaumont

LES PUR-SANG ARABES, HÉRITAGE CULTUREL
Le Qatar a un attachement culturel ancestral pour les chevaux et le QREC (Qatar Racing and Equestrian Club) œuvre pour placer le pays en acteur incontournable de la scène internationale pour les courses de chevaux et l’élevage de pursang arabes. Il joue un rôle fondamental dans sa promotion, sponsorisant notamment le premier Groupe 1 pour les pur-sang arabes au programme d’une journée Classique en France et œuvrant significativement dans la création de l’IFHAR (Fédération Internationale des autorités hippiques de pur-sang arabes) en janvier 1999 à Paris. Sami Jassim Al Boenain, Conseiller Technique du Président du QREC et vice-Président de l’IFHAR, évoque ce soutien.

Sami JASSIM AL BOENAIN
VICE-PRÉSIDENT DE L’IFHAR

Galorama. Quand avez-vous commencé à travailler dans les courses et quels rôles vous avaient eu au sein du QREC ?
Sami Jassim Al Boenain.
J’ai commencé comme cavalier en 1980, et ce, pendant 5 ans. J’ai toujours été fasciné par le CSO et cette passion s’est rapidement transformée en une très belle carrière en tant que membre de l’équipe nationale du Qatar. J’ai représenté mon pays à travers cette équipe dans de nombreux pays lors de compétitions internationales et d’évènements. Après ma retraite sportive, j’ai rejoint le Qatar Racing and Equestrian Club (QREC) en 1993, tout d’abord en tant qu’handicapeur puis en tant que directeur général des courses en 1995. De 2006 à 2015, j’ai été occupé les fonctions de directeur et de secrétaire général du comité de directions du QREC. Je suis actuellement conseiller technique du président du QREC. Sous ma responsabilité, le QREC s’est développé en un centre reconnu dans la région du Golfe, mais aussi mondialement pour les courses et les sports équestres. J’ai été moteur dans de nombreuses initiatives importantes qui, de nos jours, continuent de mettre en valeur le Qatar et sa réputation en tant qu’acteur majeur des activités hippiques et équestres au niveau mondial. Cela inclut des sponsorings novateurs comme le prestigieux Qatar Prix de l’Arc de Triomphe, une des courses sur gazon les plus riches au monde, et la Qatar Arabian World Cup lors du même week-end. Cette course a été le premier Groupe 1 pour pur-sang arabes à être au programme d’un week-end Classique en France.

G. Quel est votre rôle au sein de l’IFHAR ?
S.J.A.B.
En 1999, le Qatar a joué un rôle significatif dans la création de la Fédération Internationale des autorités des courses hippiques de pur-sang arabes. Depuis sa mise en place, j’ai toujours occupé un rôle clé dans l’organisation de l’IFHAR. Tout d’abord en tant que directeur du comité du code et du développement des courses, ainsi que vice-président avant d’être élu président de l’IFHAR en 2008, poste que j’ai occupé jusqu’en 2017 durant 3 mandats. Je suis actuellement viceprésident de l’IFHAR.

G. Quels sont les prochains objectifs du QREC ?
S.J.A.B.
Les prochains objectifs du QREC sont d’améliorer les niveaux des courses de Groupes réservés aux pur-sang anglais. Les courses de Groupe 1 pour pur-sang arabes sont déjà très établies, mais les Groupes 1 pour pur-sang anglais doivent progresser.

G. Pur-sang anglais versus pur-sang arabes ? Quelle est votre préférence ?
S.J.A.B.
J’ai une profonde estime pour les pur-sang arabes. En effet, ils représentent un aspect important de mon héritage et de ma culture. Mais en même temps, je suis un admirateur et un grand enthousiaste des chevaux de course. Par conséquent, je respecte profondément les pursang anglais pour leurs qualités exceptionnelles et leurs talents en piste.