PROPRIÉTAIRE
Gagnante trente ans plus tard du Derby d’Epsom avec Lavandin , un descendant d’ Épinard entraîné par Alec Head, la casaque Wertheimer n’atteint le podium français, comme éleveur ou propriétaire, qu’en 1969, à la 3e place. Trois ans plus tard, en 1972, c’est un premier titre comme propriétaire. Pierre Wertheimer a disparu en 1965, et c’est donc son épouse qui a su perpétuer les succès de l’écurie avec le Jockey Club de Roi Lear (1973), puis les grands succès de Lyphard et Riverman en 1978, également de grands succès au haras sous la houlette de Jacques Wertheimer, le fils de Pierre. Désormais, la place de la famille Wertheimer est assurée dans les palmarès français, d’abord comme propriétaire, puis également comme éleveur, avec un premier titre en 1978, qui est aussi l’année d’un premier doublé comme éleveurpropriétaire.
(…) En 1994, les Wertheimer sont 3e comme éleveurs et propriétaires. En 2024, ils sont leaders dans les deux collèges pour la deuxième année consécutive (…). Alain et Gérard Wertheimer ont créé l’écurie Wertheimer & Frère en 1996, et cette organisation bicéphale, unique en son genre, impressionne par son organisation et la régularité de ses résultats dans ses deux activités.
« Sosie et Aventure ont passé leurs vacances à Saint-Léonard, où nous avons une structure dédiée, explique Pierre-Yves Bureau, manager de Wertheimer & Frère. Ils ont fait un vrai break. Nous sommes très impatients de les revoir. Sosie va prendre de la force mais il semble encore dépendant du terrain. Nous espérons qu’il confirmera ses performances sur 2 400 mètres, et je serais curieux de le voir évoluer sur 2 000 mètres. Ce serait intéressant. L’objectif est d’amener ces chevaux-là à la fin de l’année, sur des courses comme l’Arc, mais c’est loin… »
« Je trouve qu’on a un super système en course, déclare Pierre-Yves de Bureau. Alors il y a des contraintes, qui deviennent pressantes, au niveau des enjeux, du public, auxquelles il faut faire face. Mais je pense qu’il ne faut pas non plus trop chercher à modifier ou à détruire un des meilleurs systèmes au monde. Je reste persuadé que si aujourd’hui, Wertheimer & Frère est en France et que tout se passe bien, c’est parce qu’on a ce système-là. Et s’il y a d’autres grandes écuries qui sont basées ou qui se développent, c’est aussi grâce à ce système ».