PUR-SANG ARABES
G. Pouvez-vous nous raconter son parcours, lui qui a été entrainé dans cinq pays différents( USA, Qatar, France, UAE, Angleterre)?
A. R. La plupart des chevaux de Deb commencent leur carrière aux USA, à Delaware Park. Elle avait l’ habitude d’ avoir 8 chevaux à l’ entraînement tous les ans. First Classs a fait ses débuts en juillet 2020 et a montré de l’ habileté. Il a gagné un maiden lors de sa troisième sortie et a ensuite gagné trois fois d’ affilée, dont un Groupe 3. Après sa victoire de Groupe, il a attiré l’ œil des internationaux. Deb a eu une offre du Qatar et elle l’ a acceptée. C’ était un contrat de location et il est parti au Qatar pour être entrainé par Alban de Mieule sous les couleurs de Son Excellence Saad Sharida Al-Kaabi( Noora Racing). À cette époque, les courses de pur-sang arabes étaient en déclin aux USA, c’ était donc une belle opportunité de voir son élevage se déployer à l’ international. À quatre ans, il a remporté le Qatar International Derby( Gr. 2-PA) à Doha. En 2022, First Classs est parti chez Jean de Mieule en France, puisque Alban devenait entraîneur privé. Il a gagné deux Groupes 1 pour pur-sang arabes: le Dubaï Kahayla Classic et le Abu Dhabi Jewel Crow durant cette saison. En 2023, il s’ est placé dans plusieurs Groupes et a terminé deuxième d’ Al Ghadeer à Goodwood.
G. Pourquoi avez-vous choisi de l’ envoyer à Dubaï en décembre 2023 et à Doug Watson en particulier?
A. R. Deb m’ a appelée pour prendre une décision concernant la carrière de First Classs. J’ ai travaillé au Moyen-Orient pendant plusieurs années et je connais Doug depuis cette période. L’ envoyer à Doug était évident pour nous deux! Il n’ y a rien de plus satisfaisant que d’ avoir confiance envers votre équipe et qu’ elle soit réciproque. Pour moi, le plus important, c’ est la communication et la transparence, et Doug est ainsi! Vous pouvez toujours avoir un plan, mais le cheval ne peut pas le lire! Dubaï et les régions du Golfe sont la première destination pour les courses de pur-sang arabes lorsque l’ on considère les infrastructures, le nombre de courses et les allocations. C’ est la scène mondiale du pur-sang arabes de courses. Partout dans le monde, les courses rencontrent des difficultés, à l’ exception de la France, qui est deuxième après le Moyen-Orient, pour moi. Juste pour vous donner un exemple, nous avons eu trente-sept courses de pur-sang arabes l’ année dernière aux USA. C’ est aussi un business, vous avez donc besoin d’ aller là où votre cheval pourra briller et vous avez aussi besoin de gagner de l’ argent à un moment donné, donc vous allez làbas.
G. La saison 2023 / 2024 a été en demi-teinte pour First Classs. Comment avez-vous réussi à le ramener à son plus haut niveau?
A. R. 2023 / 2024 était le début du troisième chapitre de sa carrière. Nous nous sommes vraiment attelés à le faire revenir au plus haut niveau autant que nous le pouvions. Il est arrivé à la fin du mois d’ octobre à Dubaï. Doug a fait des analyses de sang pour faire un point. Il s’ était aussi blessé à Goodwood et avait besoin de temps pour récupérer. Il a donc été entrainé du mieux possible et nous avons fait tout ce que nous pouvions d’ un point de vue physique et mental. Nous prenions les courses les unes après les autres et il a fini par se placer dans un Groupe 1 à la fin de la saison. Par la suite, il a passé l’ été en Europe. Il a eu un « full reset » en Angleterre et a profité des paddocks. Nous voulions juste qu’ il soit heureux. Quand je lui ai rendu visite, en juin 2024 après deux mois de vacances, il était si heureux! Vous pouviez le voir dans ses yeux. Il a eu deux mois supplémentaires de repos et juste cinq ou six semaines avant de partir pour Newmarket. Il a fait des balades et du dressage au haras où il se trouvait. Il a commencé à fleurir. Nous avons décidé de lui donner une course de préparation avant son retour à Dubaï. Nous avons vraiment travaillé sur tous les aspects: compléments, thérapie de lumière rouge, ostéopathie, etc. Ce sont des athlètes, ils le méritent. Il a bien couru à Abu Dhabi en novembre. Nous avons fait quelques ajustements supplémentaires après cette course. Gagner le Kahayla Classic une deuxième fois, c’ était un moment incroyable pour tout le monde et pour le cheval. Je dois rendre hommage à Jenna Viargues( vétérinaire et ostéopathe), elle est si douée! Elle était juste derrière nous à Dubaï pendant la course. Elle est très impliquée!
G. Que représente ce doublé dans la Dubaï Kahayla Classic pour vous?
A. R. Deb a dit que c’ était indescriptible! Pour moi, c’ est vraiment un moment de fierté, considérant tout le chemin que nous, et le cheval, avons effectué. Deb est impliquée dans les
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