ILS ONT FAIT L’ ACTU à la télévision nationale. « Rendre si fier mon père, cela rajoute quelque chose à la victoire, c’ est très spécial. Depuis que je suis tout petit, le Grand National représente le sommet; de par son histoire, ses légendes et son unicité. La Gold Cup récompense le meilleur cheval, mais le Grand National c’ est LA course qui fait rêver ». Une épreuve qui dépasse les frontières du monde hippique pour prendre place dans la conscience de tous les Britanniques et surtout ceux de Liverpool. Patrick sourit; « le premier avantage notable de cette victoire est que nous avons pu éviter la file d’ attente pour la boîte de nuit! Plus sérieusement, le moment qui m’ a le plus marqué a été le défilé dans notre village quelques jours après la course. Il y avait une foule incroyable, des bébés jusqu’ aux grands-parents. C’ est le village où j’ ai grandi et où j’ habite encore, ma fille Wynter, qui est née en décembre, était présente, tout comme plusieurs de mes potes qui ont pris un jour de congé pour venir. Il y avait beaucoup d’ émotion et on a de belles photos souvenirs pour mettre sur la cheminée ».
Une affaire de famille
Les photos s’ ajouteront à l’ album familial qui comprenait déjà deux victoires pour Willie Mullins, et des succès pour les cousins de Patrick. « C’ était important pour moi de faire aussi bien que David, qui a remporté le Grand National en tant que jockey( Rule The World) et Emmet, qui a déjà entraîné un gagnant( Noble Yeats). Maintenant, j’ aimerais voir mon autre cousin, Danny, inscrire son nom sur le trophée. D’ ailleurs, je vous invite à regarder sa monte sur Meetingofthewaters, c’ était fantastique, mais malheureusement pour lui, son cheval n’ a pas tenu la distance. Il mérite de nous rejoindre au palmarès ». À 35 ans, Patrick Mullins est un homme comblé. Jeune papa, il fait partie intégrante de l’ équipe de son père qui fonctionne comme une mécanique bien huilée. « On est deux assistants avec David Casey et moi. David s’ occupe des engagements, moi, je suis sur les pistes tous les jours avec Willie ». Pour le moment, le gentleman-rider n’ est pas pressé de changer de situation, même s’ il projette d’ entraîner à son compte à l’ avenir. « Je dirais que Willie est en train de prendre de la vitesse plutôt que de ralentir! Comme on
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dit en Irlande, les entraîneurs ne prennent pas la retraite, ils meurent au travail! En ce qui concerne ma carrière de gentleman, j’ aimerais continuer aussi longtemps que possible. Mon père a monté jusqu’ à l’ âge de 40 ans … ». Comme son père, Patrick est attiré par les grands défis à l’ international, et surtout par le parcours légendaire d’ Auteuil. « Une victoire à Paris manque à mon palmarès. Ce n’ est pas facile pour moi de trouver des montes dans les steeple-chases français réservés aux amateurs, car les poids sont plus légers que chez nous, mais je crois avoir un cheval pour le Prix Marechal Foch en mai. Gagner sur les obstacles mythiques d’ Auteuil est l’ une de mes priorités ».
Le sens de l’ histoire
Parmi ses titres, Patrick Mullins a été nommé « Racing Writer of the Year » en 2024. Une récompense surprenante pour un jockey, mais pas quand on a lu les articles qu’ il signe dans les colonnes du Racing Post. Fraîcheur, humour, franc-parler … il trouve le mot juste et le ton parfait pour partager la tension du vestiaire, l’ adrénaline d’ un parcours d’ obstacle, une aventure autour du Grand Steeple-Chase de Velka Pardubice. « Cela a commencé quand j’ ai participé à un concours d’ écriture il y a quelques années, avec l’ histoire de ma première participation au Grand National. On est tombé à Becher’ s Brook, mais j’ ai gagné, ex aequo, la compétition. Je prends beaucoup de plaisir à écrire et je suis encore plus touché quand on me félicite pour un papier que pour une monte! Mais je reste vraiment un journaliste amateur, j’ ai la chance d’ écrire quand je veux, sur le sujet que je veux ». Les sujets ne devraient pas manquer à l’ avenir pour rajouter des chapitres au « best-seller » de la dynastie Mullins.
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