Feel Good N°8 Mai 2025 | Page 105

PUR-SANG OBSTACLE ARABES

QUI SAIT? IL FAUT TENTER POUR SAVOIR.

Gerry Ahearn
CI-DESSOUS
Walk In The Park dans son paddock.
© Coolmore
Magnier dans ce projet est Gerry Ahearn que j’ ai rencontré: « Monsieur Magnier est un grand fan de Walk In the Park et nous réfléchissons à lui trouver un successeur. En observant la France, qui produit ses étalons, nous nous sommes dits: pourquoi pas nous? Nous avons acheté la première année sept ou huit fils bien nés de Walk In the Park avec l’ espoir que l’ un d’ entre eux devienne étalon. Qui sait? Il faut tenter pour savoir ». Pourquoi acheter des foals? « Notre priorité, c’ est l’ élevage. Nous sommes un haras, nous faisons saillir. Il fallait soutenir ceux qui envoient leurs juments à nos étalons. Nous achetions beaucoup aux ventes de stores, mais souvent, les vendeurs sont des pinhookers, pas des éleveurs. On a voulu revenir à la source, acheter des foals, les intégrer à notre système dès le début. Dans notre système, on les traite comme des chevaux de plat. Débourrés en octobre de leur année de yearling, travaillés l’ hiver, puis mis au pré au printemps avant de revenir au travail pour être prêts à courir en France ». Pourquoi ne pas les courir soi-même ou les envoyer chez Willie Mullins? « C’ est une question de programme. Il aurait fallu attendre un an de plus. Et plus on attend, plus la fenêtre de carrière est courte, surtout en cas de blessure. En France, on peut viser un programme de printemps, et s’ il y a un contretemps, on a encore l’ automne. Il y a un programme pour les trois et quatre ans, ce qui n’ existe pas en Irlande ou en Angleterre ». Les débuts sont prometteurs: Wild Bill Hickok et The Mighty Celt ont gagné, et Jolly Swagman s’ est bien comporté. Pourquoi avoir choisi Noël George et Amanda Zetterholm? « Je les ai rencontrés par hasard, le jour où Il Est Français a gagné à Kempton. Ils sont ambitieux, bons, comprennent notre projet et parlent anglais. Ils ont de super installations à Chantilly et ont prouvé qu’ ils savent entraîner. Jusqu’ ici, tout se passe bien ». Gerry Ahearn a fait un premier voyage à Auteuil: « Magnifique piste, très bon accueil. J’ ai été surpris par le peu de monde, mais vu l’ état des courses actuellement, ça se comprend. Le niveau des allocations est remarquable, même pour les maidens ». Et on peut dire que la casaque Magnier a déjà donné un coup de projecteur au programme d’ obstacle français. Tout ce qu’ on peut leur souhaiter, c’ est bonne chance … et peut-être encore de nombreuses victoires à Auteuil!
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