PÉDAGO
« DEPUIS LA CRÉATION DU FONDS EN 2005, LA FILIÈRE A ÉVOLUÉ, IL EST DONC NORMAL QUE
L’ ON SUIVE CE MOUVEMENT. UNE RÉFLEXION EST EN COURS SUR DES DOSSIERS TRANSVERSAUX
D’ INTÉRÊT GÉNÉRAL POUR LA FILIÈRE ».
Hélène Dal Corso, présidente du fonds
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La tentation du repli sur soi
La tentation du « Brexit » est forte dans la filière course en cette période économiquement difficile. Pourquoi continuer à se montrer solidaire des autres branches de la famille du cheval? « Charité bien ordonnée commence par soi-même », dit l’ adage... Mais quand l’ État a envisagé d’ augmenter son prélèvement sur les enjeux du PMU, le fait que les courses soutiennent le reste de la filière et la financent a été un argument pour déjouer le projet. Alors bien sûr les subventions apportées à l’ École Nationale des Ânes Maraîchers de Villeneuve-sur-Lot peuvent prêter à sourire. Mais son action contribue à préserver les sept races asines françaises, donc un pan de la culture équestre. C’ est aussi un argument fort en faveur du maintien du label agricole du cheval, que beaucoup, notamment chez les animalistes, voudraient voir basculer au rang des animaux de compagnie, ce qui menacerait son utilisation professionnelle. Les subventions aux chevaux de trait et plus largement aux équidés de travail ont la même vertu: mettre en avant le cheval « paysan », ce qui ouvre aux éleveurs la manne des subventions européennes via la PAC( politique agricole commune). Si le fonds Éperon doit désormais évoluer pour adapter ses actions à la réalité économique de la filière hippique, celle-ci ne devrait pas oublier que l’ union fait la force...
CI-CONTRE
Le Pôle International de Sport Équestre du Haras National du Pin.
© David Commenchal
105 # 9