D(Race) Code N°9 Juin 2025 | Page 104

Hélène Dal Corso, une présidente œcuménique
CI-DESSUS
Jean de Chevigny, secrétaire général du Fonds Eperon.
© Photo personnelle
••• financement du fonds Éperon devient un sujet sensible. D’ autant qu’ il dispose de réserves financières conséquentes. L’ État et les collectivités locales ayant entamé une politique d’ austérité, davantage de projets prennent du retard ou sont abandonnés. Et lorsqu’ une action soutenue par le fonds Éperon n’ est finalement pas menée à bien, l’ argent non dépensé est placé dans les réserves en attendant une nouvelle affectation. L’ argument des réserves du fonds, qui s’ élèvent à plusieurs millions d’ euros, a été évoqué par France Galop pour proposer une baisse temporaire du budget annuel de la structure. Sauf que, comme déjà indiqué, les sommes allouées au fonds Éperon n’ appartiennent pas aux sociétés mères. France Galop n’ a donc pas autorité sur ce budget.
Des projets plus transversaux à l’ avenir
Il est néanmoins dans l’ air du temps que le monde des courses puisse lui aussi bénéficier du soutien du fonds Éperon grâce à des projets plus globaux qui pourraient rendre, par exemple, les hippodromes ou centres d’ entraînement éligibles à un soutien sur des actions spécifiques liées à des problématiques actuelles. Certaines actions bénéficient déjà à l’ ensemble de la filière, comme celles concernant la recherche: « Nous épaulons notamment le conseil scientifique de l’ Institut Français du Cheval et de l’ Équitation dans les projets qu’ il valide, explique Jean de Chevigny. Les travaux sur la gestation de la jument, la rhodococcose, l’ artérite concernent tous les équidés ». En 2024, 150 000 € ont été affectés au « renforcement des missions du Réseau d’ Épidémio-Surveillance en Pathologie Équine( RESPE) » dont bénéficient pleinement les acteurs de la filière course. « Depuis la création du fonds en 2005, la filière a évolué, souligne Hélène Dal Corso, il est donc normal que l’ on suive ce mouvement. Une réflexion est en cours sur des dossiers transversaux d’ intérêt général pour la filière ». Les questions cruciales de l’ eau, de l’ adaptation au changement climatique, du transport, du bien-être animal, du sanitaire font partie des thèmes envisagés.
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Hélène Dal Corso, une présidente œcuménique
Vétérinaire de formation, la brillante et très discrète Hélène Dal Corso, 55 ans, est présidente du fonds Éperon depuis 2021, un poste bénévole. Actuellement inspecteur de santé publique vétérinaire et chef du service de la sécurité des aliments au sein de la Direction départementale de protection des populations de Seine-Maritime, elle a une connaissance panoramique de la filière cheval française pour y avoir occupé divers postes au fil de sa carrière. Fonctionnaire du ministère de l’ Agriculture, Hélène Dal Corso a été secrétaire générale de la FNCH durant quatre ans et jusqu’ en 2013. Elle est aussi membre de la Société des courses de Clairefontaine. « Même si je ne travaille pas dans le milieu équestre actuellement, le cheval a été le fil directeur de ma vie professionnelle », souligne-t-elle. « Le fonds Éperon fait le lien entre les différentes composantes de la filière cheval, il fait d’ elle un tout ».
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