D(Race) Code N°9 Juin 2025 | D(RACE) CODE - Au Galop / Sophie Thalmann

Sophie Thalmann, présidente du Prix de Diane Longines

Sacrée Miss France 1998, l’épouse de Christophe Soumillon préside depuis une dizaine d’années le jury du concours d’élégance du Prix de Diane Longines (Gr.1). À l’approche du rendez-vous le plus « smart » de l’année, Sophie Thalmann nous raconte de l’intérieur en quoi cette date, qui est de loin sa préférée, reste si spéciale à ses yeux.

 

Galorama . Le Prix de Diane Longines approche, sentez-vous le frémissement monter à Chantilly ?
Sophie Thalmann.
Le compte à rebours a commencé à 30 jours de l’événement. On sent une vraie émulation à Chantilly. C’est le grand sujet de conversation. La question rituelle, c’est : « Qu’est-ce que je vais porter ? » Tout le monde se la pose, à commencer par moi-même (rires). Présider le concours d’élégance est une véritable mission. Entre la mode, les couleurs et les codes couleurs, il ne faut pas être à côté. 

G. Sans tout dévoiler, pouvez-vous nous dire à quoi votre tenue va-t-elle ressembler ?
S.T.
J’ai intuitivement fait appel à Smaïn Boutamtam, un couturier de Rouen extraordinaire, mais il était encore débordé par le festival de Cannes. L’an passé, il cousait ma ceinture en même temps que je me faisais maquiller. J’ai réussi à me faire prêter une belle robe à fleurs dans les tons rouges, roses et oranges, sur fond blanc. C’est chargé. Maintenant, reste le chapeau, l’accessoire incontournable. J’ai appelé pour cela Céline Cavé (Impertinence), qui remporte à peu près chaque année le concours via ses créations, et lui ai envoyé ma robe en photo. À chaque fois, elle est surprenante. 

G. Depuis combien de temps présidez-vous le concours du Diane exactement ?
S.T.
Je dirais depuis une dizaine d’années. Je me souviens allaiter Robin, mon fils, qui a huit ans, alors que j’étais déjà présidente. Chaque année je suis ravie d’être recontactée. C’est un concours qui remporte toujours autant de succès, surtout auprès des femmes, c’est incroyable. Beaucoup mériteraient de monter sur le podium. Je leur conseille de venir bien accompagnées, car Longines a un peu changé les règles l’an passé en ouvrant le concours aux duos, ce qui offre trois chances de plus d’être récompensé.

G. Quels sont les critères de succès ?
S.T.
La règle d’or, c’est d’éviter les fautes de goût. Ne pas choisir une robe trop basique, penser à soigner chaque accessoire jusqu’aux chaussures.

G. Le premier Prix de Diane date de 1843 : c’est une tradition … indémodable, non ?
S.T.
C’est proprement magique ! Tout est beau : les gens, les courses, la mise en scène… Tout le monde joue le jeu dans un cadre délicieusement champêtre. Les courses restent, à mon sens, la seule discipline à offrir encore une telle vitrine de l’élégance. Même les jockeys font des efforts vestimentaires. Certaines personnes essayent de contourner les codes avec des tenues un peu trop décontractées. Le jean reste interdit au rond de présentation et je trouve cela justifié au regard de la tradition. Le Diane, c’est ma course préférée. J’adore !

G. Fréquentez-vous beaucoup les hippodromes ?
S.T.
Cela m’arrive, mais il faut que tout soit réuni pour que je trouve le temps de m’y rendre. J’adore ParisLongchamp, Chantilly aussi bien sûr. Mais je suis un peu casanière. J’adore être chez moi, suivre les courses depuis mon canapé. Et puis j’ai beaucoup de chevaux à m’occuper. Nous en avons trois à la maison, plus une petite dizaine de poneys.

G. Le cheval a toujours fait partie de votre vie, n’est-ce pas ?
S.T.
Oui, j’ai rapidement été cavalière, j’adore monter à cheval, mais l’univers des courses m’est longtemps resté inconnu. Lorsque j’ai quitté TF1, j’ai collaboré onze années avec Equidia. Ça me manque un peu, mais je n’ai plus le temps. On travaille au développement de notre académie de poneys, c’est un projet qui tient très à cœur à Christophe. Pour l’instant, nous naviguons un peu entre Chantilly et Deauville. Christophe multiplie les rendez-vous, le terrain prend forme et notre premier foal vient de naître. On fait en sorte d’ouvrir l’académie l’an prochain.

G. Comment vous êtes-vous rencontrés, vous et votre mari Christophe Soumillon ?
S.T.
à cheval. Chez Yann Lerner. Je devais participer à un concours de cavalières pour des ventes caritatives au profit d’une association. On portait des casaques de grandes maisons de couture, Gucci pour ma part. C’est un petit conte de fées.

G. Montez-vous souvent à cheval tous les deux ?
S.T.
Quand nous avons le temps, nous aimons faire des balades avec les enfants. Le souci, c’est que le temps de Christophe est précieux et que les poneys ne sont pas à ma taille (rire). 

G. Votre actualité, c’est aussi les livres et ce 49e numéro de la saga « Mes amis les chevaux » qui vient de sortir dans la Bibliothèque rose…
S.T.
Un tome à part, « Loulou, un poney extraordinaire », s’apprête à sortir aussi et me tient très à cœur. Loulou, c’est le premier shetland que nous avons eu à la maison. Nous l’avions offert à ma fille, mais avons dû le confier car il était stressé. Aujourd’hui, il vit une retraite paisible du côté de Deauville, chez Elodie Garamond. Le livre sort le 4 juin, le jour de l’anniversaire de Christophe. J’ai romancé un peu son histoire, qui conte le parcours de Mina, une fille de 14 ans qui rêve de devenir garçon de cour : elle est dédiée à toutes ces personnes de l’ombre, tous ces métiers qui œuvrent au succès des courses.