« J’ai su peindre des chevaux avant de savoir lire et écrire ». Vineta Sayer, originaire de Lettonie, ignorait alors qu’ils changeraient sa vie. Tous les soirs, sur une petite table en bois, elle dessinait des chevaux. Un peu plus tard, elle repère une annonce dans un journal local d’une école d’art et de musique. « Quand nous sommes arrivés devant la première, l’école de musique, la porte était fermée. Nous avons continué avec mon père et avons pu entrer dans l’école d’art. Et c’est ainsi que j’ai commencé à apprendre des techniques. Je me souviens que l’on m ’ a tout de suite donné une grande feuille de papier à dessin et je me suis lancée dans un paysage plein de chevaux ». Dans les années 1990, Vineta s’installe en Angleterre. « Je ne voulais plus rester en Lettonie et je me disais qu’en Angleterre, au moins, les peintures ou gravures de chevaux intéresseraient des gens ». Vineta assiste à une course sur un hippodrome. « Ça ne me suffisait pas d ’ aimer les chevaux, je voulais apprendre. J’avais beaucoup de travail à l’époque. J’ai par exemple répondu à une commande pour l’hippodrome de Newbury. La suite de la Reine Elizabeth II est ornée de mes tableaux , des petits formats en noir et blanc ». Puis, anticipant le Brexit, Vineta a senti le besoin de changer d’air. « Je me suis toujours sentie européenne et, en visitant la France, j’ai trouvé une maison où je pouvais avoir mon propre atelier. Je ne me suis rendu compte que j’habitais à côté de Pompadour et des anciens Haras nationaux ».