La Vision Détré N°2 Novembre 2024 | ARABIANS

YAS HORSE RACING MANAGEMENT LA BONNE ÉTOILE DU CHEIKH MANSOUR AL NAHYAN

Le week-end du Qatar Prix de l’Arc de Triomphe a mis en évidence la réussite de la casaque Yas Horse Racing Management, l’organisation du Cheikh Mansour bin Zayed Al Nahyan, d’Abu Dhabi aux Émirats Arabes Unis. Les victoires de courses de Gr1 pour pur-sang arabes, signées Mutaz et Are’ej, s’inscrivent dans le contexte d’une réorganisation de l’équipe de la casaque rouge, vert et blanc.

La casaque de Yas Horse Racing Management était partout, pendant le week-end du Qatar Prix de l’Arc de Triomphe. Le bal a été ouvert dès le vendredi par Mutaz, poulain de 3 ans par Munjiz, qui remportait son troisième succès consécutif dans le Qatar Arabian Trophy des Poulains (Gr1-AP) à Saint-Cloud sous l’entraînement de Xavier Thomas Demeaulte et la monte de Guillaume Guedj-Gay. La victoire d’Are’ej dans le Qatar Arabian Trophy des juments de 4 ans Gr1-AP à ParisLongchamp a suivi, à nouveau pour l’entraînement de Xavier Thomas Demeaulte, sous la selle d’Alexis Pouchin. Le très bon week-end s’est poursuivi avec deux victoires supplémentaires à Toulouse, le mardi suivant.
Comme bon nombre de propriétaires, le Cheikh Mansour bin Zayed Al Nahyan, créateur de Yas Horse Racing Management, s’est vu transmettre la passion des courses via son père, le Cheikh Zayed bin Sultan Al Nahyan. Le Cheikh Mansour est vice-président des Émirats Arabes Unis depuis mars 2023 et aussi le patron du club de foot de Manchester United.
La casaque jaune à damier vert associée au nom du Cheikh Mansour voit le jour en 1987 lors de la création sa première entité, Wathba Stud Farm, à la suite de l’achat du Haras de Clairefeuille, situé non loin du Haras du Pin. La casaque à damier rouge et vert, celle de Yas Horse Racing Management, n’apparait sur les programmes de courses qu’à partir de 2017. Cette nouvelle entité basée à Abu Dhabi représente depuis lors les intérêts en course du Cheikh Mansour, qui n’apparaît plus en nom propre.
Yas Horse Racing Management, ce sont des chiffres qui vous font tourner la tête ! Aux Émirats, c’est quatre haras, trois entraîneurs privés et trois entraîneurs publics. En France, on trouve dans cette nébuleuse le haras de Clarefeuille, 350 hectares, rejoint récemment par le haras de Ginai, et des chevaux à l’entraînement chez une douzaine d’entraîneurs. Entre la France et les Émirats, ce sont 300 employés qui s’occupent des chevaux du Cheikh Mansour. Au premier semestre 2024, très exactement 1 212 chevaux faisaient partie de la structure.
Avec l’arrivée de Gérard Larrieu à la tête d’Al Wathba Stables (Émirats), de Yas Horse Racing Management (Émirats & France) et Wathba Stud Farm (France) en tant que Directeur Général au 1er juillet 2024, c’est une nouvelle dynamique qui est insufflée. En l’espace de quelques mois, le nombre de chevaux a été réduit d’environ quatre cents et cela va se poursuivre sur les mois à venir. L’objectif est de se concentrer sur un cheptel d’excellence et de se structurer en interne. Ainsi, une nouvelle équipe a vu le jour avec Mathilde Baurens, racing manager France, Claude Piccioni racing manager aux Émirats, et Dominique Boulard, consultant élevage et courses.
Devenir le « Juddmonte du pur-sang arabe », voilà la ligne directrice donnée par Gérard Larrieu. Et pour y arriver, il faut lancer de nouveaux chantiers. En commençant par l’acquisition du Haras de Ginai, qui sera la nouvelle structure cinq étoiles de débourrage, pré-entraînement, repos pour les chevaux de Yas Horse Racing Management, et qui sera également ouverte aux clients extérieurs. Par ailleurs, les chevaux nés aux Émirats viendront profiter de l’herbe normande pour accompagner leur croissance et ne repartiront qu’après leur débourrage afin de participer aux courses des chevaux « local bred ».
Yas Horse Racing Management va donner accès à ses courants de sang en devenant plus commercial. Le principe est simple : s’inspirer du modèle des grandes maisons de pur-sang anglais, comme celles de l’Aga Khan, de Juddmonte, de Darley, etc. Il ne faut pas oublier que le Cheikh Mansour est le plus grand sponsor de la filière pur-sang arabe ! C’est un soutien fort pour la pérennisation et le développement de cet élevage.
La belle réussite de la semaine du Qatar Prix de l’Arc de Triomphe semble valider les orientations de la nouvelle équipe formée par le cheikh Mansour sous la bonne étoile des Bani Yas Horse Racing Management, fondateurs d’Abu Dhabi.