Déjà lauréat du Prix La Barka (Gr2) à Auteuil à la fin du printemps, Jeu de Thaix a récidivé, cette fois-ci dans le « Carmathen » (Gr3) et devrait être revu à l’occasion du Grand Prix d’Automne (Gr1) sur la butte Mortemart.
Le fils d’Authorized, qui défend la casaque de la famille Papot, a été élevé par Michel Bourgneuf, le créateur des « Thaix » d’où proviennent les champions comme « Baraka », « Alaska » ou autre Dica de Thaix.
Né à Paris, Michel Bourgneuf, a néanmoins écumé les hippodromes dans son enfance. Il a suivi ses études d’agriculture dans la Capitale avant de s’installer dans le Loiret puis en 1969 dans la Nièvre, non loin de Cercy-la-Tour, sur l’ancien domaine familial de 350 hectares. Vite atteint par la fièvre de l’AQPS, endémique dans la région, il s’est hissé à la troisième place des éleveurs quelques années après ses premières naissances, en 1992, notamment grâce au Prix Ferdinand Dufaure d’Old River, pour Claude Cohen. Président du syndicat des AQPS de la Nièvre pendant 19 ans jusqu’à 2019, Michel Bourgneuf, avec sa haute silhouette et l’éternelle bienveillance dont il ne se départ jamais, forme une des figures importantes et populaires de l’AQPS dans le pays.
Nouvelle pépite de son élevage, Jeu de Thaix n’a pas bénéficié d’un départ si tonitruant : « Jeu de Thaix est issu de Victoire de Thaix, une fille de Voix du Nord entrainée par Laurent Viel, rappelle son éleveur. Elle a couru uniquement en plat car elle s’est accidentée et nous avons dû lui faire poser des vis. Elle avait les aptitudes pour l’obstacle mais nous avons préféré préserver sa santé. Sa mère, Glorieuse de Thaix, était entraînée par Alphonse Kleindienst dans l’Est et elle n’a pas fait une grande carrière de course. Foal, Jeu de Thaix lui-même ne sortait pas du lot, car ce n’était pas un grand poulain. Sa mère est à présent suitée d’un mâle par Ivanhowe et elle est pleine de Karaktar. »
L’élevage s’est stabilisé avec le temps sur une vingtaine de poulinières, un effectif sensiblement identique au fil des saisons. Seule l’orientation des produits a évolué : « Avant, j’avais pour habitude de vendre tous mes foals mâles, explique Michel Bourgneuf, mais cela a changé depuis Hupeca, dont j’ai gardé 50 %. En ce qui concerne Jeu de Thaix, je ne suis pas intervenu dans la vente, son entraîneur Daniela Mélé a directement traité avec la famille Papot. »
L’éleveur compte aussi sur Jonca de Thaix et Kouca de Thaix… « Jonca a été placée de Groupe l’année dernière (2e du Prix Amadou-Gr2 en avril après deux victoires consécutives à Angers puis Auteuil, ndlr) mais elle a connu un souci de santé après sa dernière course et devrait être de retour à la compétition dans quelques semaines. Nous estimons aussi beaucoup Kouca de Thaix, une fille de Tunis âgée de 5 ans déjà gagnante à Auteuil, à qui la famille Peltier a accordé un peu de repos. Ça ne va pas trop mal pour nous cette année. Nous sommes 13e au classement des éleveurs, et ce, avec un petit nombre de chevaux à courir. »