L’ascension de Francis-Henri Graffard semble irrésistible. Cette saison, pour la première fois, son écurie a atteint et dépassé les 5 millions d’euros. Les grands enjeux de la saison sont derrière nous et il est en 2 position au classement des entraîneurs derrière le «pape» Fabre, qui semble être son dernier et, considérable, obstacle avant l’accession au trône du plat français. Désormais à la tête de l’écurie de l’Aga Khan, il a réussi cette saison quelques exploits outre-Manche qui lui permettraient, dans un classement européen, de dépasser son ancien maître d’apprentissage (avant Alain de Royer-Dupré) grâce au 1,77 million d’euros glanés par Goliath et Calandagan l’été dernier. Il serait toutefois encore 2 au niveau européen à 4 M€ des 10 M€ d’Aidan O’Brien. Le natif du Creusot, âgé de 47 ans, a encore le temps de voir venir. Il a huit ans de moins que le «géant» de Ballydoyle et trente de moins que le «tigre» de Chantilly. La situation dans laquelle se trouve Francis-Henri Graffard n’est pas une sinécure pour autant. Lorsque nous avons étudié, dans notre dernière édition, les raisons du succès d’André Fabre, il y a trois leçons dont le jeune entraîneur a pu s’inspirer : il faut savoir gérer l’abondance de propriétaires, il faut écouter Alain quand il dit de regarder André, et on ne peut voyager bien loin tout seul. Lisa-Jane Graffard, dans un registre différent de celui d’Elisabeth Fabre, est sans doute une grande alliée dans le succès de l’écurie. Et puis, il y a cette envie manifeste d’essayer des trucs, d’aller parfois chercher des courses auxquelles ses confrères n’auraient pas pensé. Puisse cette envie durer et nous emmener loin encore !