Marius Coignard des traits communs avec la jeune génération d’entraîneurs qui émerge : "On voit bien que tous les jeunes entraîneurs qui réussissent n’ont pas les mêmes analyses que ceux des générations précédentes, ce qui est normal car ils s’adaptent à l’évolution des courses.".
Quatre ans plus tard, la casaque de l’Écurie Oasis, dont il est le gérant, est l’une des plus représentées avec celle de l’Écurie D L au sein de l’effectif de Marius Coignard." J’avais beaucoup d’admiration pour ses parents qui faisaient du bon travail , avec des chevaux toujours bien mis , revient le propriétaire francilien. Auprès d’eux, Marius a appris les bases de l’alimentation , des soins, du matériel , etc. Mais je reconnais qu’au moment de la disparition de Pedro, je n’étais pas sûr de conserver mes chevaux chez Marius. Il était appelé avant ce drame à prendre la suite de son père, mais il sortait d’un passage difficile à l’époque. On a tous des trous d’air quand on a 20 ans, mais ça fait peur." Moins de deux ans plus tard, Pascal Garreau se félicite d’avoir laissé sa chance au jeune entraîneur. "Je connaissais le papa, j’apprends à découvrir le fils , poursuit-il. Je ne sais pas si ce malheur a agi comme un électrochoc, mais cela l’a forcément transformé. Je n’ai pas de regrets pour l’instant. Il a été à bonne école, entre son père, formé par Pierre-Désiré Allaire, et Philippe Allaire, au niveau de l’exigence et du savoir-faire." Une formation complétée par un stage de plusieurs mois chez Robert Begh. "Pilote, il avait une très bonne main . Il préfère aujourd'hui la garder à l'entraînement et dit prendre plus de plaisir à préparer les chevaux, entouré d’une bonne petite équipe de jeunes motivés, que d’aller aux courses , constate Pascal Garreau. Il a la fougue de la jeunesse, mais il a la réflexion d’un ancien , d’un vieux sage. Il est réfléchi , il vise les engagements, même pour les courses d’amateurs dans mon cas. Il ne déplace pas un cheval juste pour faire plaisir au propriétaire. Il prend d’abord soin du cheval avant de prendre soin du propriétaire." Et le propriétaire de retrouver chez
Alors qu'il dit de lui-même qu'il est "un vieux propriétaire", Pascal Garreau apprécie la démarche globale. "Cette génération prend le temps d’appeler les propriétaires, que ce soit bien passé ou pas, de dire qu’il vaut mieux attendre huit ou quinze jours pour courir, souligne-t-il ainsi. Je vois que pour l’instant cela lui donne raison . Que ce soit en pros ou en amateurs, il préfère courir moins mais toujours ou, tout en cas, le plus souvent à bon escient. Ils calculent tout et ne se trompent pas beaucoup. Il suffit de voir les résultats des Mottier, Chavatte, etc. Même pour les joueurs c’est positif car ils communiquent beaucoup y compris sur les réseaux sociaux."
�© M . Kentell
Marius Coignard en piste
© Mark Kentell / Province Courses
Benoit Duprey
Cette semaine, ce sont les animateurs de l’élevage de Banville, Benoît et Damien Duprey, qui détaillent leurs croisements de l’année. Les éleveurs manchois, à la tête du G. A .E.C. du Petit-Banville, basé dans le pourtour de Carentan, ont réalisé une superbe saison en 2024, se classant dans le « top-10 » du palmarès des éleveurs, avec plus de 150.000 euros de primes. Leurs représentants ont remporté neuf courses de Groupe au cours de l’exercice en question, dont deux Groupes 1, avec Lexie de Banville, lauréate des Prix de Vincennes et d’Essai-Etrier 3 Ans Finale, sans oublier les accessits d’honneur, au même niveau, de Kelly de Banville, dans le Prix du Président de la République-Etrier 4 Ans Finale, et de Ganay de Banville, dans l’U.E.T. Elite Circuit Finale.
Pour établir notre plan de monte, nous nous appuyons sur un certain nombre de parts d’étalons dans lesquelles nous avons investi . Ainsi avons-nous des participations dans Boccador de Simm , Brillantissime, en association , Ganay de Banville, Goût Baroque, Helgafell ou Real de Lou . Dans la configuration présente de l’élevage trotteur français, notre avantage est de n’avoir que peu de sang de Ready Cash , au sein de notre jumenterie. De ce fait, nous pouvons facilement nous tourner vers ses nombreux continuateurs, sans risque de concentration ."
Nous faisons saillir une bonne vingtaine de poulinières. Il y a deux nouvelles recrues, ce printemps, en Fortune, une jument de première catégorie que nous avons achetée à la vente du Prix d’Amérique, pleine de Bird Parker, et en notre Jessy de Banville, qui revient à la maison , après avoir fort bien travaillé en compétition , riche de sa victoire dans le classique Prix de Vincennes. Certaines de nos poulinières sont exploitées en partenariat, comme celles que nous avons avec Thomas Levesque, à savoir Cannebière, Garden Party, Gatinka , Héra de Banville et Isla de Banville, ou encore Escale Océane, avec Michel Lourmière."