24H LE MAG
INTERVIEW
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Les chiffres d ' Alexis Grimault( entraîneur) en 2025(*)
→ 308 courses attelé 176 / monté 132
→ 54 victoires attelé 26 / monté 28
→ 17,5 % le taux de réussite à la gagne attelé 14,7 % / monté 21,2 %
→ 1.225.195 € d ' allocations attelé 520.115 € / monté 705.080 €(*) chiffres arrêtés au 12 juin
� LE DÉFERRAGE AMÉLIORE AUSSI BEAUCOUP LES CHEVAUX AU MONTÉ. �
Avez-vous un exemple? Hera Landia( Ludo de Castelle). En l’ espace d’ un an et demi dans les courses de jeunes chevaux, elle a dû prendre un peu moins de 200.000 €( N. D. L. R.: 156.010 €). Est-ce qu’ elle aurait pris autant si je l’ avais exploitée plus tard? Peut-être … Mais c’ est une question à laquelle on n’ aura jamais la réponse. Au moins là, elle les a pris. À côté de cela, il y a d’ autres chevaux qui font carrière sous la selle plus tard comme Gladiator Boy( Amiral Sacha). Il n’ a pas couru à 2 et 3 ans, mais c’ est un cheval que j’ ai déferré de bonne heure et qui reste performant dans des courses bien dotées. Encore une fois, il faut s’ adapter aux chevaux. C’ est à l’ entraîneur de juger si un cheval présente les capacités à faire carrière tôt sous la selle. Mais il est vrai que les allocations élevées nous poussent à y aller. Il faut reconnaître que c’ est une incitation importante.
Est-ce une satisfaction supérieure de mettre au point un jeune cheval monté? Personnellement oui. Je ne peux pas dire pour autant que je préfère le monté à l’ attelé. Avec la monte en avant, je trouve que c’ est une discipline qui est belle à voir. Les chevaux vont maintenant presqu’ aussi vite au monté qu’ à l’ attelé. Il y en a qui sont faits pour le monté. Amener un cheval à gagner à Vincennes au monté et qu’ il répète est une réelle satisfaction. Le déferrage améliore aussi beaucoup les chevaux au monté. Je sais que j’ ai beaucoup déferré au monté et que cela a contribué aux résultats.
En contrepartie, le monté est une discipline exigeante pour les organismes. Le ressentez-vous aussi? Pas particulièrement même si c’ est une discipline où l’ on ne peut pas se permettre de courir aussi rapproché qu’ à l’ attelé. Je trouve que l’ on a moins de " casse " qu’ avant. Cela vient sûrement du fait que nous travaillons beaucoup mieux notre piste. Celle-ci est meilleure qu’ au début. Je pars du principe que nous abîmons nos chevaux plus le matin au travail qu’ en course. Si le cheval se blesse en course, c’ est qu’ il y a eu des problèmes en amont à mon sens. C’ est donc aussi le travail de l’ entraîneur de bien exploiter sa piste. Au début, on a fait pas mal d’ erreurs. On la pensait bonne et elle ne l’ était pas toujours. Depuis, on s’ en occupe plus et mieux. On a beaucoup de moins de " casse ".
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© J.-C. Briens
Séance de travail sur la piste du Haras de Perroux