25_06_13_24hautrot | Article Title

24H LE MAG

INTERVIEW

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Avez-vous un exemple ? Hera Landia (Ludo de Castelle). En l’espace d’un an et demi dans les courses de jeunes chevaux, elle a dû prendre un peu moins de 200.000 € (N.D.L .R. : 156.010 €). Est-ce qu’elle aurait pris autant si je l’avais exploitée plus tard ? Peut-être… Mais c’est une question à laquelle on n’aura jamais la réponse. Au moins là, elle les a pris. À côté de cela, il y a d’autres chevaux qui font carrière sous la selle plus tard comme Gladiator Boy (Amiral Sacha). Il n’a pas couru à 2 et 3 ans, mais c’est un cheval que j’ai déferré de bonne heure et qui reste performant dans des courses bien dotées. Encore une fois, il faut s’adapter aux chevaux. C’est à l’entraîneur de juger si un cheval présente les capacités à faire carrière tôt sous la selle. Mais il est vrai que les allocations élevées nous poussent à y aller. Il faut reconnaître que c’est une incitation importante.

Les chiffres d'Alexis Grimault (entraîneur) en 2025 (*)

308 courses attelé 176 / monté 132

Est-ce une satisfaction supérieure de mettre au point un jeune cheval monté ? Personnellement oui. Je ne peux pas dire pour autant que je préfère le monté à l’attelé. Avec la monte en avant, je trouve que c’est une discipline qui est belle à voir. Les chevaux vont maintenant presqu’aussi vite au monté qu’à l’attelé. Il y en a qui sont faits pour le monté. Amener un cheval à gagner à Vincennes au monté et qu’il répète est une réelle satisfaction. Le déferrage améliore aussi beaucoup les chevaux au monté. Je sais que j’ai beaucoup déferré au monté et que cela a contribué aux résultats.

54 victoires attelé 26 / monté 28

17,5 % le taux de réussite à la gagne attelé 14,7 % / monté 21,2 %

1.225.195 € d'allocations attelé 520.115 € / monté 705.080 € (*) chiffres arrêtés au 12 juin

� LE DÉFERRAGE AMÉLIORE AUSSI BEAUCOUP LES CHEVAUX AU MONTÉ. �

En contrepartie, le monté est une discipline exigeante pour les organismes. Le ressentez-vous aussi ? Pas particulièrement même si c’est une discipline où l’on ne peut pas se permettre de courir aussi rapproché qu’à l’attelé. Je trouve que l’on a moins de "casse" qu’avant. Cela vient sûrement du fait que nous travaillons beaucoup mieux notre piste. Celle-ci est meilleure qu’au début. Je pars du principe que nous abîmons nos chevaux plus le matin au travail qu’en course. Si le cheval se blesse en course, c’est qu’il y a eu des problèmes en amont à mon sens. C’est donc aussi le travail de l’entraîneur de bien exploiter sa piste. Au début, on a fait pas mal d’erreurs. On la pensait bonne et elle ne l’était pas toujours. Depuis, on s’en occupe plus et mieux. On a beaucoup de moins de "casse".

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© J.-C. Briens

Séance de travail sur la piste du Haras de Perroux