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HISTORIQUE
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PRIX DES DUCS DE NORMANDIE: BIEN PLUS QU ' UNE SIMPLE PASSERELLE
Le Prix des Ducs de Normandie( Groupe 2, 2.450 mètres) est la compétition vedette de ce week-end. C’ est une course de création relativement récente, si l’ on considère l’ histoire du trot. Rien à voir avec le Saint-Léger des Trotteurs, l’ autre épreuve majeure disputée sur l’ hippodrome de la Prairie, à Caen. Celle-ci est, en effet, ni plus ni moins, le plus ancien classique du programme trotteur français, vieux de près d’ un siècle et demi, sachant que sa première édition a eu lieu en 1878. Les " Ducs ", en regard, font figure de " jeune pousse ", ayant tout juste cinquante ans d’ existence. Avant leur avènement, les courses de Caen ne proposaient pas de véritable Grand Prix, au sulky, et il y avait là une lacune à combler. Et puis une passerelle était nécessaire, également, entre le Prix de l’ Atlantique, à Enghien, et le Prix René Ballière, à Vincennes, voire l’ Elitloppet, à Solvalla.
G uère de comparaison possible, en vérité, entre l’ exercice demandé dans le Prix des Ducs de Normandie et celui exigé, deux semaines plus tard, dans l’ Elitloppet. Car il est clair que l’ hippodrome de Caen et celui de Solvalla sont des exemples de dissemblance, plutôt que de ressemblance. D’ un côté, 2.000 mètres de circonférence, deux grandes lignes droites et des tournants à l’ avenant, soit un tracé conçu, initialement, dans l’ esprit du galop, discipline d’ ailleurs accueillie, à l’ origine, à La Prairie. De l’ autre, un anneau de 1.000 mètres et ses virages serrés, prototype de la piste de vitesse à l’ européenne. Et puis, à Caen, on court corde à droite, alors qu’ à Solvalla, on tourne à gauche, bien sûr. Comme nous l’ avait dit, en son temps, Paul Viel, alors en campagne, là-bas, avec son crack, Ultra Ducal: " En Suède, on ne conçoit pas de virer à droite ".
� LA CONNEXION ENTRE LES « DUCS » ET L’ ELITLOPPET APPARAÎT DAVANTAGE UNE AFFAIRE DE PROGRAMME ET DE CALENDRIER QUE D’ AFFINITÉS. �
Les 2.450 mètres, départ volté, du Prix des Ducs de Normandie diffèrent, en outre, radicalement, des 1.609 mètres, autostart, imposés dans l’ Elitloppet, avec deux efforts à gérer, qui plus est, au cours du même après-midi, dans l’ éliminatoire, puis dans la finale. Autrement dit, ce n’ est pas le même sport. Dès lors, la connexion, entre les deux courses, apparaît davantage une affaire de programme et de calendrier que d’ affinités.
Pour autant, le passé tout récent nous indique qu’ Etonnant, en 2022, puis Hohneck, en 2023, ont embarqué pour la Suède, après avoir gagné en Normandie, et ont réédité là-bas. Mais ils sont les deux seuls à avoir pu le faire. Un autre, Aubrion du Gers, a bien failli transformer l’ essai, en 2019, ne trouvant devant lui que son compatriote, Dijon, dans la finale de l’ Elitloppet. La filiation, entre les deux compétitions, la même année- Ianthin, gagnant des " Ducs ", en 1980, remportera bien l’ Elitloppet, mais en … 1983-, n’ a donc rien d’ évident, mais cela n’ est que normal, eu égard à la différence d’ aptitudes nécessitées.
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