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Chaque jour, les apiculteurs affrontent la déforestation toujours plus intense, poussée par une demande grandissante de bois et la construction de nouvelles aires urbaines. Un quart de la forêt Mau a déjà été détruit, c’est-à-dire sur plus de 250 000 hectares, les plantes locales sont remplacées par des plantations de pins et d’eucalyptus, phénomène qui risque de mettre en danger la sécurité alimentaire de tous les membres de la communauté à cause des emplois massifs de produits chimiques pour traiter les sols. Ceci a un impact direct sur la qualité du miel et sur la santé des abeilles.

Soutenu depuis quatre ans par Slow Food, Frederick participe aujourd’hui au rassemblement Terra Madre pour représenter sa communauté et rencontrer d’autres apiculteurs du monde entier. Terra Madre crée ainsi une plateforme commune dans l’espoir d’affronter les problèmes des producteurs et de trouver des solutions durables.

L’olivier, symbole de vie

La Turquie est le quatrième producteur mondial d’huile d’olive, après l’Espagne, l’Italie et la Tunisie.

Les hommes ont utilisé, modelé et remodelé la Terre au but d’une production agroalimentaire depuis le temps des premières civilisations, mais depuis à peu près deux siècles, la volonté de recherche de nourriture soutenable s’est transformée en désir de s’approprier des ressources énergétiques. En Turquie, où ce changement et la destruction qu’il

apporte peuvent être mesurés

facilement, une économie

néolibéraliste d'ac-

caparement des terres

au but de faire du

profit d’investissement

énergétique, porte à la

création de com-

munautés fermées,

digues et plantations.

En Turquie, comme

en Italie ou en

Espagne, les oliviers

sont sous la tutelle

de l’état. Abattre un

olivier est un crime, malgré

tout, grâce à une nouvelle

loi en cours d’approbation

par le parlement, toutes

les plantations de moins

d’un hectare perdraient

leur statut de planta-

tion oléicole. Et pour-

tant, la majeur partie

des plantations olé-

icoles en Turquie

sont de 0.2 hectares,

cultivées principalement par de petites entreprises familiales. Environ 500 000 producteurs sont menacés et croulent déjà sous le poids des taxes agricoles imposées par l’état. Les terres non protégées risquent d’être transformées en activités d’extractions énergétiques ou transformées en résidences touristiques.

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World Original Gastronomy DECEMBRE-FÉVRIER