Para surf / SURF
© Sean Evans
Puis je suis parti en voyage et l’ hiver suivant j’ ai été pour la 1 re fois à Madère. Comme les stations n’ ont pas rouvert tout de suite, j’ ai surfé à fond et de fil en aiguille je n’ ai fait que ça, laissant le snow de côté.
Et tu partais seul? Oui, je me faisais des copains sur la route! Je partais dans des endroits où je savais qu’ il y avait des vagues. Plus je progressais, plus j’ adaptais mes destinations, aux vagues que je voulais surfer.
Comment finances-tu tes surf trips? Principalement avec mes économies: en saison je bossais et donnais des cours de guitare.
Le handi surf est moins médiatisé. Financer une carrière est difficile? J’ ai des sponsors qui m’ aident à m’ équiper, Volcom, T & C, Captain fin. Volcom financent aussi des projets artistiques comme des vidéos. Il y a une fondation, Valentin Haüy, qui m’ a aidé à participer aux compètes. C’ est une fondation qui œuvre pour les aveugles et malvoyants, qui les aide à s’ insérer dans le monde du travail, dans le sport, etc.
Les prochaines étapes? J’ étais en Australie au printemps. La suite va dépendre des aides. Sans trop de sponsors, c’ est
difficile de se projeter. Notre sport n’ est pas très médiatisé, trouver des financements est difficile. Je paye souvent tout de ma poche sauf les Championnats du monde où c’ est la Fédé qui gère. Si j’ ai les moyens, la prochaine grosse échéance est la Californie en septembre et les Championnats du monde en fin d’ année.
J’ ai vu que tu aimais l’ audiovisuel, des projets dans ce domaine? C’ est un objectif. J’ ai déjà fait une vidéo grâce à Volcom, et j’ aimerais bien poursuivre avec eux et mes sponsors. C’ est un univers qui me plait et me correspond déjà plus que les compétitions. La vidéo de l’ an dernier résumait un de mes voyages. Ce serait super de continuer en rentrant de mes trips.
Si le para surf devient discipline olympique en 2032? C’ est compliqué, c’ est loin! Je ne suis pas branché compétition à fond, j’ aime surfer pour le plaisir. C’ est surtout difficile de se projeter car il y a de moins en moins de compétitions handi surf, de moyens financiers mis en place, en France comme dans le monde entier. La Fédé galère. Elle se donne à fond mais ce n’ est pas facile. Bien sûr, si j’ ai l’ opportunité d’ y aller, j’ irai.
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