PIERROT GAGLIANO
© Pablo Franco
PIERROT GAGLIANO
Champion du monde!
Pierrot Gagliano a remporté en 2024 les Championnats du monde de para surf avec son binôme Théophile Castaner. Une belle victoire pour celui qui surfe plus pour le plaisir que pour la compétition.
Propos recueillis par Laly-Rose Gardon pierrotga Pierrot Gagliano
Champion du monde en catégorie Visuel 2, bravo! Ton ressenti? Je suis content de mon résultat, c’ est la 1 ère année où j’ ai réussi à m’ exprimer vraiment. À Huntington en Californie, on a eu de meilleures vagues que les années précédentes. J’ ai aussi eu la chance de partir avec Théophile Castaner, mon meilleur ami. C’ est moi qui ai financé son vaoyage car il n’ est pas pris en charge par la Fédération. C’ était cool de pouvoir le faire venir et de remporter ce titre avec lui. On était 18 athlètes, ça fait du monde! Il y a toujours une bonne ambiance. On a bien surfé, on a eu de bonnes vagues et on a bien fait la fête le soir! J’ ai eu beaucoup de retours positifs de mes proches et de sponsors mais pas médiatiques. J’ avoue ne pas être quelqu’ un qui joue le jeu non plus, à contacter les médias. Le seul article paru était dans un journal en Bourgogne, où j’ ai grandi.
Comment t’ étais-tu préparé? Je surfe tout simplement. J’ étais en voyage en Amérique Centrale avant, j’ ai beaucoup surfé. Cette année, je suis au club de surf d’ Hourtin en Gironde où je vis et je m ' entraîne. Sinon, je ne suis pas quelqu’ un qui s’ entraîne beaucoup. J’ essaye juste de surfer au maximum. Je surfe aussi souvent avec Théophile et comme on se connait déjà très bien, on n’ a pas besoin de faire de travail là-dessus. La fédé avait organisé un stage avant les Championnats du monde mais je n’ ai pas pu le faire, j’ étais à l’ étranger. Il y a eu aussi quelques entraînements avant avec un coach!
Comment vous êtes-vous rencontrés avec Théophile? En voyage à Madère, il y a 4 ans environ, lors de mes débuts en surf. J’ y passais l’ hiver dans un village pour la 2 e fois. On s’ est rencontrés là-bas par hasard et on a passé le reste de l’ hiver ensemble.
Tu es né avec un rétinoschisis, une maladie génétique dégénérative de la rétine. Comment te guide Théophile? En compétition, il y a des priorités et un temps à respecter indiqués sur un panneau sur la plage. Moi, je ne peux pas les lire donc c’ est Théophile qui le fait et m’ informe. Il m’ aide à choisir mes vagues pour avoir le maximum de points.
Tu as fait du skate, du snowboard pendant 3 ans en Haute-Savoie. Comment as-tu commencé le surf? Au lycée, j’ étais au club de snow donc je partais souvent à Morzine, puis j’ y suis retourné en tant que saisonnier. Quand le Covid est arrivé, j’ habitais à la montagne. Pour le 1 er confinement, j’ ai décidé de partir près de l’ océan et je me suis mis au surf. J’ en avais déjà fait quand j’ étais petit, mais juste pour essayer. J’ ai donc décidé de m’ y mettre vraiment.
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