TYPE 40 Numéro 7 AVRIL- MAI 2014 | Page 27

5

Retrouver les Docteurs classiques

Le problème, quand on aime un Docteur, c’est qu’on a tendance à le « vampiriser », c’est-à-dire à absorber tous ses épisodes d’un coup. Ce qui donne deux solutions possibles : soit ils nous manquent cruellement mais on serre les dents, on se dit que la régénération fait partie de ce qui fait le charme de la série et on va en découvrir un nouveau qu’on aimera à nouveau très fort et qu’on vampirisera tout autant, soit on ressasse encore et encore les même épisodes jusqu’à les connaître tellement par cœur que lorsqu’on vous adresse la parole, vous répondez avec une réplique de la série...

Mon cœur est en deuil car j’ai récemment fini tous les épisodes avec le Sixième Docteur, qui restera toujours un de mes préférés.

Heureusement, l’avenir me semble meilleur car devant moi s’est ouvert le champ des audios !Il reste néanmoins un inconvénient certain qui risque d'en frustrer plus d'un.

Pour certaines raisons, explicables par la mort de leurs interprètes, les seuls Docteurs disponibles en audio sont les Cinquième, Sixième, Septième, Huitième et accessoirement le Quatrième (quand il veut bien ou interprété par un autre acteur). Les fans de One, Two et Three (et je sais qu’ils sont nombreux!) seront fort déçus. Cependant, ils pourront se rattraper avec la mini-série Companions Chronicles, proposant d'autres acteurs pour incarner les premières incarnations du Seigneur du Temps !

6

Softer Six

Le caractère pas facile du Sixième Docteur a valu à son adorable interprète, Colin Baker, pas mal d’ennuis. En plus d’être classé depuis toujours comme le Docteur le moins populaire, ce dernier a été la cible d’injures, de menaces et même d’agressions !

Il faut avouer que Six est un Docteur qui détonne un peu, surtout après un personnage aussi doux et attachant que Five. Arrogant, désagréable, violent, parfois égoïste, porteur d’une veste témoignant de goûts vestimentaires plutôt douteux... De nombreuses particularités qui viennent expliquer l’opprobre jeté sur cette incarnation du personnage (même si, pour ma part, tout cela et d’autre choses ont participé à faire de Six l’un de mes Docteurs préférés).

On raconte (souvent) que ce sont tous ces mauvais choix effectués pour le Sixième Docteur qui ont fait plonger l’audience de la série dans les années 1980. Que ce soit vrai ou non, les audios ont essayé de réparer ces erreurs en proposant un « softer sixth doctor ». On a tous eu plus ou moins vent des circonstances du départ prématuré de Colin Baker de la série en 86, annulant toute possibilité de faire évoluer son personnage vers un Docteur plus doux et plus attentionné envers ses compagnons (mais sans perdre le petit côté royal et mélodramatique qui fait tout son charme!). Big Finish a permis à Colin Baker d’amener ainsi son personnage à maturation. En le rendant de plus en plus humain et en mettant en lumière son côté « justicier passionné en manque de reconnaissance », les audios ont permis de lui offrir plus de profondeur et de lui ouvrir le cœur des fans.

complétés par la série EDA et sa suite, Dark Eyes.

Eight est un Docteur méconnu et pourtant attachant. À la fois prompt à l’émerveillement (« This shoes! They fit perfectly! Yes! »), joyeux, hyperactif, son caractère rappelle à la fois celui des Cinquième et Dixième Docteurs, tout en ayant hérité du côté assez... « franc » du Sixième. Il est le premier Docteur à entretenir des relations amoureuses avec ses compagnes, et son côté émotif lui a valu le surnom de « Romantic Doctor ». Il évolue également beaucoup pendant son incarnation et devient plus cynique, plus déprimé (il faut dire qu’il s’en prend plein la figure, le pauvre chouchou : mort violente de nombre de ses compagnons, beaucoup de scènes de torture, beaucoup, beaucoup, BEAUCOUP de pertes de mémoire...). Ces mésaventures finiront par faire de lui le personnage désabusé que beaucoup ont découvert dans The Night, l’amenant à faire le choix de la régénération en War Doctor.

Le succès de The Night of the Doctor a amené beaucoup de fans (dont moi) à souhaiter un spin off télévisé avec Eight (une pétition a même été signée par plus de 18 000 fans !). La réponse de Steven Moffat en a déçu plus d’un : pour lui, il est impossible de gérer à la fois la série principale avec Peter Capaldi, Twelve, et une série parallèle avec un autre Docteur. Et bien pourtant... Big Finish propose des histoires avec cinq Docteurs différents, et ça depuis 1999 ! Et notre spin off sur Eight tant désiré est déjà disponible grâce aux merveilleuses séries Eight Doctor Adventures et Dark Eyes !

Un autre argument pour découvrir Eight ? Son interprète, Paul McGann, a une voix tellement douce qu’il est surnommé « Pornvoice McGann ».

Ai-je besoin d’en dire plus ?

3

Apprendre l’anglais

J’ai commencé les audios il y a quelques mois avec les Eight Doctor Adventures (EDA) en ayant un niveau d’anglais plutôt moyen-moyen. Au début, la concentration nécessaire pour comprendre m’a valu quelques maux de tête. Cependant, après quelques temps et pas mal d’épisodes, l’histoire a commencé à me paraître nettement plus claire, les dialogues s’imprimaient plus facilement dans ma tête et les décors devenaient plus précis. Apprendre l’anglais de cette façon, c’est regarder une vallée en montagne un jour de brouillard : au début, on ne distingue que les pics des monts voisins puis les nuages se dissipent peu à peu et on découvre un beau paysage.

Quelques conseils pour débuter :

Ne pas tout écouter d’un coup.

Il est difficile de rester concentrer dans une langue étrangère quand on commence juste à l’apprendre.

Exercez-vous avec la série TV

Commencez par mettre les sous-titres en anglais, puis lâchez-les peu à peu.

Laissez-vous aller ! Ne commencez pas à paniquer si vous ne comprenez pas une phrase ou même plusieurs minutes ! Acceptez que vous puissiez ne pas maîtriser votre compréhension de l’épisode.

Ne vous laissez pas distraire. Le meilleur moment pour écouter ? Le soir, dans son lit, dans le noir.

Commencez par des épisodes plus courts : les EDA ne font que 40 minutes, contre entre deux heures et deux heures et demies pour les Monthly Range.

Aidez-vous des résumés détaillés, comme ceux que l’on trouve sur les sites Dr Who guide : http://www.drwhoguide.com/ (en anglais) ou Huit de cœur : http://huit-de-coeur.fr/ (en français, mais spécialisé sur le Huitième Doc).

les audios doctor Who

big finish

27