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Doctor Who 1Undbound : un laboratoire pour la série
Il FAUT que je vous parle d’un de mes coups de cœur absolu parmi les audios : le spin-off Doctor Who Unbound (vous noterez que le terme de spin-off ici n’est pas forcément approprié, le Docteur restant le héros de la série, mais je n’ai pas trouvé de meilleure étiquette pour qualifier cet ovni).
Cette mini-série propose des épisodes avec des Docteurs alternatifs, dont certains sont assez mémorables. Comme ces épisodes sont considérés comme non canoniques, les scénaristes se sont assez lâchés, transformant ce mini spin-off en un laboratoire d’idées atypiques et innovantes, exploitant « sans limites » le concept de l’univers.
Pour exemple, mon épisode préféré, intitulé Exile, met en scène un Docteur féminin en fuite de son procès (cf. la fin de la saison 6, The War Games). Afin de ne pas être repéré par les Timelords, ce dernier se suicide afin de changer d’apparence. Régénéré en femme, elle est contrainte de cacher ses activité de sauveuse-du-monde-aventurière-voyageuse-du-temps, de trouver un boulot, de payer un loyer... Bref, de devenir « madame Tout-le-monde ». Bien évidemment, impossible pour une pile électrique comme le Doc de mener une vie banale et elle trouve refuge dans... la vodka. On se retrouve donc avec un(e) Docteur caissière, alcoolique et déprimée. En même temps, on peut être assez déçu : pour une fois que le Docteur est une femme, il fallait que ce soit la pire des looseuses ! Heureusement, et grâce à l’intervention de deux Timelords assez déphasés (l’un d’eux est joué par David Tennant, qui intervient souvent dans cette mini-série), elle finit par agir héroïquement.
Je pourrais aussi vous présenter Full Fanthom Five, avec sa fin horrible, présentant un Docteur méchant, mais je ne préfère pas être responsable de vos traumatismes (vous étiez prévenus !).
Dernier argument pour Undbound : elle ne coûte absolument pas cher (environ 5 € l’épisode, les rares moments où elle n’est pas soldée).
1. Undbound : « Sans limites » en français, pour ceux qui n’auraient pas compris ma subtile référence...
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Des spin-off en-veux-tu-en-voilà
Peut être faîtes vous partit des fans un peu timbrés, comme moi, toujours en quête de détails et aimant explorer un univers plus précis et plus approfondi. En cela, le whoniverse a du potentiel ! Pour les éternels insatisfaits, les nombreux spin-off audio contribuent à enrichir cet univers et à le rendre plus réaliste et plus crédible.
Pour exemple, la série Gallifrey permet de retrouver Romana, Leela et K9 sur la planète des Seigneurs du Temps. On en découvre un peu plus sur le degré de corruption du Haut Conseil (que l'on devinait déjà fort élevé dans les classiques) et sur la façon dont fonctionne cette société. On peut aussi y ressentir la Guerre du Temps arrivé en arrière-plan, ce qui nous frustre un peu de savoir que Big Finish ne possède pas les droits pour l'exploiter.
Entre UNIT prenant comme personnage principal le charismatique brigadier Lethbridge-Stewart, I, Davros ou Dalek Empire pour les fans des Daleks, vous ne saurez plus où donner de la tête. Notez aussi le très attendu (pour ma part!) Charlotte Pollard, pour mai, comptant la suite des aventures de cette compagne de Eight et Six.
On raconte (souvent) que ce sont tous ces mauvais choix effectués pour le Sixième Docteur qui ont fait plonger l’audience de la série dans les années 1980. Que ce soit vrai ou non, les audios ont essayé de réparer ces erreurs en proposant un « softer sixth doctor ». On a tous eu plus ou moins vent des circonstances du départ prématuré de Colin Baker de la série en 86, annulant toute possibilité de faire évoluer son personnage vers un Docteur plus doux et plus attentionné envers ses compagnons (mais sans perdre le petit côté royal et mélodramatique qui fait tout son charme!). Big Finish a permis à Colin Baker d’amener ainsi son personnage à maturation. En le rendant de plus en plus humain et en mettant en lumière son côté « justicier passionné en manque de reconnaissance », les audios ont permis de lui offrir plus de profondeur et de lui ouvrir le cœur des fans.
complétés par la série EDA et sa suite, Dark Eyes.
Eight est un Docteur méconnu et pourtant attachant. À la fois prompt à l’émerveillement (« This shoes! They fit perfectly! Yes! »), joyeux, hyperactif, son caractère rappelle à la fois celui des Cinquième et Dixième Docteurs, tout en ayant hérité du côté assez... « franc » du Sixième. Il est le premier Docteur à entretenir des relations amoureuses avec ses compagnes, et son côté émotif lui a valu le surnom de « Romantic Doctor ». Il évolue également beaucoup pendant son incarnation et devient plus cynique, plus déprimé (il faut dire qu’il s’en prend plein la figure, le pauvre chouchou : mort violente de nombre de ses compagnons, beaucoup de scènes de torture, beaucoup, beaucoup, BEAUCOUP de pertes de mémoire...). Ces mésaventures finiront par faire de lui le personnage désabusé que beaucoup ont découvert dans The Night, l’amenant à faire le choix de la régénération en War Doctor.
Le succès de The Night of the Doctor a amené beaucoup de fans (dont moi) à souhaiter un spin off télévisé avec Eight (une pétition a même été signée par plus de 18 000 fans !). La réponse de Steven Moffat en a déçu plus d’un : pour lui, il est impossible de gérer à la fois la série principale avec Peter Capaldi, Twelve, et une série parallèle avec un autre Docteur. Et bien pourtant... Big Finish propose des histoires avec cinq Docteurs différents, et ça depuis 1999 ! Et notre spin off sur Eight tant désiré est déjà disponible grâce aux merveilleuses séries Eight Doctor Adventures et Dark Eyes !
Un autre argument pour découvrir Eight ? Son interprète, Paul McGann, a une voix tellement douce qu’il est surnommé « Pornvoice McGann ».
Ai-je besoin d’en dire plus ?
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Apprendre l’anglais
J’ai commencé les audios il y a quelques mois avec les Eight Doctor Adventures (EDA) en ayant un niveau d’anglais plutôt moyen-moyen. Au début, la concentration nécessaire pour comprendre m’a valu quelques maux de tête. Cependant, après quelques temps et pas mal d’épisodes, l’histoire a commencé à me paraître nettement plus claire, les dialogues s’imprimaient plus facilement dans ma tête et les décors devenaient plus précis. Apprendre l’anglais de cette façon, c’est regarder une vallée en montagne un jour de brouillard : au début, on ne distingue que les pics des monts voisins puis les nuages se dissipent peu à peu et on découvre un beau paysage.
Quelques conseils pour débuter :
Ne pas tout écouter d’un coup.
Il est difficile de rester concentrer dans une langue étrangère quand on commence juste à l’apprendre.
Exercez-vous avec la série TV
Commencez par mettre les sous-titres en anglais, puis lâchez-les peu à peu.
les audios doctor Who
big finish
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