musicotherapie :
La musique pour tous
Claire : Bonjour Laurent ! En quoi consiste ton travail ?
Laurent : Je suis musicothérapeute et sonothérapeute. Ce sont des pratiques qui sont complémentaires quoique différentes dans l’objectif qu’on se donne.
La musicothérapie est un outil qu’on utilise pour améliorer ou créer des moyens de communication avec des personnes en situation de handicap, de maladie ou simplement en situation de mal être physique ou moral.
La sonothérapie est l’utilisation d’outil vibratoires pour faire ce qu’on appelle un massage sonore (bols tibétains, diapasons thérapeutiques ou même la voix).
C : Une formation est-elle nécessaire ?
L : Oui une formation est nécessaire aussi bien pour la musicothérapie que la sonothérapie. Elle est d’autant plus nécessaire qu’on va s’adresser à des per-sonnes avec une histoire qui leur est propre et qu’il ne faut pas changer. Il faut s’adapter sans cesse et être le plus à l’écoute possible. Cela ne s’improvise même si dans la pratique musicale, on improvise beaucoup.
C : Quel type de malade cela aide-t-il? Est-ce efficace?
L : Je vais me concentrer plus sur la musicothérapie.
La musicothérapie est parfaitement étudiée pour toute personne en situation difficile où la communication est défaillante ou même inexistante.
Dans ce cadre là, on peut dire que la musicothérapie est parfaitement adaptée aux femmes enceintes, aux enfants prématurés, aux personnes souffrant de trisomie, d’autisme, des personnes mal entendantes, mais aussi des personnes agées, atteintes de la maladie d’Alzheimer. On peut même utiliser la musicothérapie pour des personnes en fin de vie. Comme on peut voir, le champ d’application est très très vaste. Les bienfaits sont très importants dés lors qu’on parle de bien être et pas de soins. Il est bien entendu qu’on ne soigne pas avec la musique (quoique parfois on pourrait se poser la question). L’objectif principal de la musicothérapie est le bien être de la personne. En effet, quoi de plus beau de voir une personne âgée atteinte de la maladie qui sourit parce qu’elle se souvient exactement des paroles d’une chanson qu’elle chantait plus jeune. Elle se sent importante, elle se sent valorisée.
Les exemples de réussites sont très nombreux. Je ne pourrais pas raconter tout ce que j’ai vécu tellement c’est puissant et révélateur de ce qu’on apporter aux autres quand on le fait avec le cœur.
C : Est-ce remboursé par la sécurité sociale ?
L : La musicothérapie n’est pas remboursée par la sécurité sociale mais depuis peu, certaines mutuelles commencent )à prendre en charge une partie des actes.
C : Quel est la différence entre la musicothérapie passive et active ? (voir article page )
L : On parle de musicothérapie active quand la personne qu’on accompagne participe activement à la séance. Par exemple, dans des ateliers pour des enfants, si on utilise des instruments de musique ou la voix et qu’on fait participer tout le monde, on va parler de musicothérapie active.
Dans le cas de personnes âgées, il est évident (quoique j’ai pu tester des ateliers instruments) qu’on ne va pas ou peu utiliser les instruments. Dans ce cas là, on va utiliser des supports sonores (CD, Cassettes, etc…). Dans ce cas là, la personne est plus passive, et donc on va utiliser le terme de musicothérapie passive.
C: As-tu eu des cas ou la vie d'un de tes patients a été radicalement bouleversée suite a une (ou plusieurs) de tes séances?
L: Encore une fois, la musicothérapie n’est pas une discipline où on attend des résultats immédiats. Il faut du temps et de la patience. Le but recherché n’est pas je le rappelle la guérison de la personne, mais son bien être. Mais dès qu’on parle de
Laurent est un musicothérapeute un peu particulier puisqu'il lui arrive de composer ses propres supports de relaxation.