autistes, au niveau du langage par exemple. Mais je travaille également avec des enfants sans handicap, ni pathologie, et la musicothérapie participe à leur éveil musical et à leur développement personnel.
E : Pourriez-vous nous expliquer concrètement en quoi la musicothérapie peut aider un enfant autiste au niveau du langage ?
A : Il existe plusieurs formes d'autisme ; mais dans le cas de l'enfant avec lequel j'ai travaillé, il ne faisait aucune différence entre un bruit quelconque et un bruit de voix ; mais il reconnaissait les voix lorsqu'elles étaient chantées. Ainsi, à travers quelques exercices et jeux, il a appris également à écouter les voix parlées. La musicothérapie lui a permis d'ouvrir de nouveaux canaux de communication.
E : Quelle est donc l'utilité de pratiquer des séances de musicothérapie avec des enfants sans problèmes en particulier ?
A : Ça leur permet là encore de prendre conscience de leur corps et exprimer leurs émotions, de développer leur concentration et leur sens de l'écoute, mais ça leur permet également d'avoir une approche enrichissante et originale de la musique, à travers le jeu principalement. Le but est de solliciter les sens pour apprendre tout en s'amusant. Cette initiation musicale peut les amener, plus tard, à la pratique du solfège, d'un instrument.
E : Un dernier mot pour la fin ?
A : Je pense que la musicothérapie est une branche de la médecine peu reconnue aujourd'hui, mais que c'est en réalité une pratique porteuse d'avenir qui a démontré plus d'une fois son efficacité. J'espère qu'un jour ce type de médecine douce sera reconnu à sa juste valeur !