Un rapport daté de novembre 1934, émanant de la Sûreté Générale du Haut-commissariat, révèle les véritables motifs politiques du refus des autorités mandataires de prendre en compte la demande de reconnaissance officielle de l’Union. On y observe la vision simpliste de la scène politique arménienne que le Haut-commissariat véhicule. Ce dernier suspecte même l’Union d’avoir « des desseins secrets », susceptibles de créer une certaine agitation et de mécontenter la Dachnaktsoutioun. Ce rapport souligne également l’importance que le réseau scolaire est alors en train d’acquérir dans le champ politique arménien, chaque camp s’efforçant d’avoir une mainmise sur les écoles.
« […] La demande qu’elle [l’Union] fait aujourd’hui pour être reconnue comme une institution d’utilité publique dénote des desseins secrets et appelle, de ce fait, quelques réserves.
Cette Société est dirigée par des membres du Parti Ramgavar. Ce parti a fondé, depuis quelques mois, avec les Hintchags et les communistes, un front commun contre le parti Tachnag. L’action financière de la Société, qui dispose de fonds considérables déposés à Londres, a été utilisée pour cette propagande. Des tracts ont été distribués dans les camps arméniens de Beyrouth et d’Alep contre les Tachnags qui forment la majorité parmi les Arméniens du Liban et de la Syrie. ...
L’apport de l’Union au développement du réseau scolaire arménien
Défilé sportif des élèves de l’école Nubarian d’Alexandrette, en 1937, au moment où la région se trouvait encore sous contrôle française (Arch. de la Bibl. Nubar/Paris).
Les enfants de la maternité et de l’école primaire de l’UGAB à Antélias, Liban, 1933-34. (Arch. de la Bibl. Nubar/Paris).