L’apport de l’Union au développement du réseau scolaire arménien
L’école Nubar de l’UGAB, à Téhéran, dans les années 1950. (Arch. de la Bibl. Nubar/Paris).
La politisation de la diaspora : l’enjeu des écoles à l’époque du mandat français en Syrie et au Liban
Après la soviétisation de la République d’Arménie (1921), une lutte d’influence a opposé la Dachnaktsoutioun aux autres organisations politiques présentes au sein des communautés arméniennes de la diaspora, sur fond de lutte antisoviétique. Les autres partis politiques, ainsi que l’Union, étaient en effet loin de partager la position radicale adoptée par les dirigeants de la Dachnaktsoutioun à l’encontre de l’Arménie soviétique.
L’entente et la coopération observées au lendemain de la Première Guerre mondiale ont laissé place à une hostilité et une concurrence non dissimulées entre les différentes formations arméniennes. Des dizaines de milliers de réfugiés arméniens dispersés à travers les pays du Proche-Orient et d’Europe et privés d’un foyer national susceptible de les accueillir, étaient à la recherche de repères politiques, d’un projet commun, pour surmonter le désarroi et l’instabilité qui les habitaient. Dans cette atmosphère particulière, le débat autour de l’avenir de ces milliers de réfugiés n’a pas manqué d’exacerber les passions et a provoqué des fractures profondes au sein des communautés arméniennes de la diaspora. ...