Le 6 juin 1962, le Conseil central décide donc de dissoudre le Conseil régional pour l’Europe. Le procès intenté au siège par les anciens administrateurs de Paris, en septembre 1962, a contribué à empoisonner la vie de l’Union et à paralyser son action en Europe. Alex Manoogian s’est rendu en personne à Paris du 22 au 25 septembre 1962 pour y mettre en place une représentation provisoire, confiée à Krikor Bahry35. Plusieurs tentatives de conciliation ont été menées avec l’un des principaux meneurs de la dissidence parisienne, Nurhan Fringhian, mais en vain36. L’affaire traîne ainsi jusqu’en 1969. Du 3 au 19 mai de cette année-là, un congrès consultatif mondial se tient à Paris, en présence d’une cinquantaine de délégués venus du monde entier, dont A. Manoogian, Y. Hussissian (de Milan), Chavarch Sevhonkian (de Lausanne), H. Derdérian, D. Simsarian, K. Guiragossian, Iskenderian (de Beyrouth), Edouard Utudjian (Paris) et Z. Mendikian (de Milan). Il met fin au conflit qui opposait Paris à New York qui obtient gain de cause37. Dans une lettre datée du 19 mars 1970, Alex Manoogian annonce la suppression du Comité régional d’Europe et la création d’un Conseil régional de France 38, entérinant ainsi le rôle désormais secondaire joué par Paris dans l’action de l’Union.
Au Proche-Orient, l’Union a également connu des transformations consécutives aux crises politiques qui ont secoué la région. ...
La présidence d’Alex Manoogian dans le contexte de la guerre froide
Alex Manoogian et Krikor Guiragossian, directeur exécutif (1947-1970) à Paris, en septembre 1959. Nourhan Fringhian les reçoit à l’aéroport du Bourget (Arch. B. Nubar/Paris).
Anniversaire de L’Union, fêtée à New York en juin 1964 (Arch. AGBU/New York).