L’Union s’engagea avec détermination sur ce terrain. L’existence de comités locaux déjà bien organisés en Syrie et au Liban lui permit d’engager rapidement ses opérations, qui la ramenaient à sa vocation d’origine : création d’écoles ou subventions aux établissements existants. Depuis la fin de la Première Guerre mondiale, l’Union avait, sous la pression des événements, abandonné cette tâche pour donner la priorité aux orphelins, ne s’occupant plus d’enseignement que dans ses orphelinats. Les circonstances nouvelles nécessitaient cependant une réorientation de la politique de l’Union et la répartition, à grande échelle, de subventions aux établissements scolaires fondés dans les camps de réfugiés, situés en Syrie comme au Liban. Contrairement à la Cilicie, les infrastructures scolaires arméniennes étaient, en effet, pratiquement inexistantes dans ces pays, et plus encore dans les camps de réfugiés montés à la hâte. Le soutien à l’éducation est donc redevenu, dans les années 1920, une priorité pour l’Union, qui ne se contenta pas de subventionner les établissements scolaires gérés par d’autres organismes, mais s’engagea rapidement dans la création et la gestion directe d’écoles arméniennes.
L’exode cilicien et les mutations survenues sur la scène régionale bouleversèrent la vie politique arménienne. Des forces politiques de création récente, comme la Délégation nationale arménienne ou l’Union nationale arménienne, ...
L’exode cilicien : l’Union face à de nouveaux défis en Syrie, Liban, Palestine, Chypre
Enfants vivant dans des grottes dans les environs de Beyrouth (Arch. Bibl. Nubar).
Réfugiés arméniens établis dans des caves près du camp de la Quarantaine, à Beyrouth (Arch. Bibl. Nubar).
Vue aérienne de Beyrouth, probablement due au P. Poidebard (Arch. Bibl. Nubar).