Série des livres numériques de l’UVA Livre #3: Un siècle d’histoire de l’UGAB (Livre 1) | Page 83

Le plus grand orphelinat d’Ourfa était géré par le NER, dont la déléguée locale était Miss Caroline Holmes. Il comptait plus de mille orphelins vivant sous des tentes, à Blounti, sur une colline située au nord de la ville, y compris ceux de l’ancien orphelinat allemand de la ville, en attendant l’achèvement d’un nouveau bâtiment en dur. L’orphelinat et son école étaient dirigés par Miss Mary Holmes.

Les pères capucins tenaient également un orphelinat, plus modeste, mais mieux organisé, avec cent trente-sept enfants, où les orphelins confectionnaient des chaussures et des chaussettes49.

Une situation analogue à celle d’Ourfa régnait à Aïntab. La population arménienne, forte de trente-six mille habitants à la veille de la guerre, ne comptait plus qu’environ seize mille personnes, dont au moins deux mille étaient des réfugiés originaires d’autres régions, notamment de Sivas et de Kharpert. La ville ne comptait pas moins de deux mille orphelins. Comme à Ourfa, les Arméniens n’avaient, d’une manière générale, pas réussi à récupérer leurs biens, malgré la présence dans la ville des forces d’occupation alliées50. ...

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L’action des humanitaires en Cilicie : entre concurrence et coopération

Rescapés originaires de Sivas recueillis à Aïntab, avec le délégué de l’Union, T. Atamian. Début 1919 (Arch. B. Nubar/ Paris).

Rescapés hébergés dans les dépendances de l’église arménienne d’Aïntab. Début 1919 (Arch. B. Nubar/ Paris).

Jeunes filles et veuves récupérées auprès de Turcs et recueillies à la mission d’Aïntab du NER. 1919 (Arch. B. Nubar/ Paris).

Jeunes filles originaires de Kharpert recueillies à Aïntab, prises en charge par l’Union. Début 1919 (Arch. B. Nubar/ Paris).

Aïntab, vue générale avant guerre (Coll. M. Paboudjian).