Série des livres numériques de l’UVA Livre #3: Un siècle d’histoire de l’UGAB (Livre 1) | Page 82

Après l’armistice, c’est pourtant la Croix-Rouge américaine qui s’est illustrée par son engagement humanitaire aux côtés des peuples sinistrés de l’Empire ottoman, remplacée, à partir du 1er avril 1919, par le NER dans tout le Proche-Orient43.

Pour ses opérations en Cilicie, le NER s’appuyait sur son centre d’Alep, dirigé par le Dr Robert Lambert. Il y concentrait son action humanitaire dans les régions : de Marach, Aïntab et Ourfa, avec des moyens financiers considérables. C’est sans doute ce qui explique l’absence relative de l’Union dans ces zones. Bien qu’elle y ait reconstitué des comités puissants, l’Union préféra y coopérer étroitement avec le NER, par le biais duquel, elle faisait parvenir ses secours aux Arméniens de ces régions.

Ainsi, lorsqu’en avril 1919, le délégué de l’Union à Ourfa, le Dr Hrechdaguian, informe le comité d’Alep de la présence de quatre cents orphelins, ainsi que de nombreuses jeunes filles et femmes abandonnées, privées de toute aide, Alep envoie aussitôt des vivres et des vêtements, mais par l’intermédiaire du NER. La plupart de ces orphelins furent peu après accueillis au sein de l’orphelinat de la Deutsche Orient-Mission, encore administré par le Suisse Jacob Künzler, qui recevait une subvention du siège central de l’Union pour l’entretien de son établissement44. ...

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L’action des humanitaires en Cilicie : entre concurrence et coopération