Série des livres numériques de l’UVA Livre #3: Un siècle d’histoire de l’UGAB (Livre 1) | Page 77

Durant les premiers mois qui suivirent l’armistice, l’activité des organisations humanitaires se concentrait dans les grandes villes de Cilicie, alors que les bourgs et les villages étaient le plus souvent ignorés. Cette carence n’échappa pas au siège central de l’Union qui décida de remédier à ce déséquilibre, en reconstituant ses comités locaux ou en en créant de nouveaux en Cilicie et dans les territoires de l’est, condition indispensable au développement d’une assistance humanitaire et sociale cohérente. Et c’est au comité d’Alep que fut confiée cette tâche difficile. Le Dr Hovhannès Hrechdaguian et Khatchig Ingilizian, membres du comité d’Alep, furent les instigateurs de ce mouvement. Le premier partit en mission, en avril 1919, et parvint rapidement à reformer le comité d’Ourfa. Le second fut à l’origine de la remise en route des branches de Marach et Kilis, toutes situées dans les Territoires de l’Est se trouvant alors sous occupation britannique — c’est seulement en novembre 1919 que les forces françaises prirent la relève.

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Le retour de l’Union en Cilicie : espoir et désillusion

Le Dr Hovhannès Hrechdaguian 1868-1953), médecin de la Société du Bagdadbahn (1895-1915), natif d’Ourfa, il fonda plus tard le dispensaire de la Croix Rouge à Alep (Arch. centrale de l’Union/Le Caire).

Dr Hagop Bechlian, président du comité d’Ourfa, en habit traditionnel (Arch. B. Nubar/Paris).

squelettes d’Arméniens massacrés à Ourfa, entourées de notables arméniens et des femmes du refuge du monastère de Saint-Sarkis. Juin 1919, Saint-Sarkis, Ourfa.(Arch. B. Nubar/ Paris).